« Alors c'est quoi ton petit pseudo : Moi, c'est Berlioz, comme dans les Aristochats. Ou alors c'est Sweeney, ouais, Sweeney Todd sans le Todd, t'as tout pigé , sinon tu as quel âge : Très bonne question, je ne le sais pas moi-même, j'ai arrêté de compter une fois les six zéros dépassés. et tu viens d’où DTC. Et, franchement, la vie là-bas est tellement cool ! Non, en fait, je viens de Pluton, mais j'ai dû déménager en Seine-Maritime. , non reviens ne pars pas encore, j'ai des questions, tu l'as connu où le forum : C'est un secret, alors ne le répétez à personne, mais... GOGOle.com est mon meilleur ami !  . D'accord ! D'accord ! Continuons, as-tu des choses à dire sur le forum ? Tu l'aimes ? : NAMÉALLÔQWAH ? Si j'l'aimais pas, je s'rais pas là, quoi.  . Une autre question et après j'ai fini, tu vas te connecter combien de fois par semaine : Euh... Souvent, ouais, peut-être. . »

Je possède un arc dont les flèches sont aussi rapides que Flash le super-héros. Bon, je suis pas vraiment encore très douée en matière de tir à l'arc, mais je commence à savoir viser un peu mieux qu'avant, alors c'est déjà ça. Je possède également une dague très fine ayant, soit-disant, appartenu à Hélène de Troie. Cette dague est tombée du ciel pour venir s'écraser sur ma tête le jour où je faisais face à une sorte de... Chose... En compagnie d'une nymphe très peu vêtue à la poitrine légèrement moins grosse que Nabilla mais faisant le double de celle d'une barbie. Du moins, c'est ce dont je me rappelle...

C’est certainement la chanson qu’on aurait pu chanter à ma naissance. Bon, comme toute personne normalement constituée, je n’ai strictement aucun souvenir de ma naissance. Si ce n’est le jour, un certain 19 août. Le truc c’est que j’aurai préféré rester une espèce de bébé troll grassouillet et juste trop moche toute ma vie. Pour la simple et bonne raison que j’ignorais totalement ce que j’étais vraiment. Moi qui me plaignais sans cesse du fait que la vie était trop monotone et trop banale… Je finis par regretter mon p’tit train-train ordinaire de tous les jours par moment, même si ça me plaisai, au début, d’être différente… Enfin bref, j’ai pas mal de choses à vous raconter alors j’ai tout intérêt à m’y mettre maintenant.

Et c’est ainsi que débute le récit de la passionnante et palpitante vie de Roshario Jenyfaël  Notherfield!
Je me souviens de ce que me disais mon père que j’étais enfant…

« Tu lui ressembles tellement… Pourquoi est-elle partie ? »

Depuis que j’avais fêté mes dix ans, j’avais compris que mon père était triste, malheureux… je ne savais pas vraiment pourquoi, était-ce dû au fait que ma mère n’était plus là ? Le voir ainsi me faisait horriblement mal, bien que je ne comprenne pas bien le pourquoi du comment il était dans cet état. Voir l’homme qui  toute ma vie m’avait élevée avec un sourire sur les lèvres du soir au matin jusqu’à mes dix ans perdre un peu plus chaque jour de son sourire si chaleureux me brisait le cœur. Parfois il m’arrivait de penser que c’était de ma faute, il disait que je lui ressemblais… Si j’avais eu un peu plus du visage de mon père, peut-être ne serait-il pas aussi morne…  Parfois il me souriait, mais de manière triste. Quand je venais pour jouer avec lui, il ne s’intéressait pas vraiment au jeu… Il paraissait complètement détaché, perdu dans ses pensées.

Alors j’ai décidé de le réconforter. J’ai tout fait pour lui redonner le sourire, il m’arrivait même de me poster devant lui et d’enchaîner un vrai spectacle de clown. Mais ça n’a jamais marché, il ne m’a jamais réellement sourit. Tout comme il n’a jamais plus rit. Jusqu’à ce qu’un jour, je fis passer les mots avant les grimaces.

« Tu sais papa, même si maman n’est plus là, moi je suis toujours là… »

Il avait relevé la tête vers moi, alors que j’étais déguisée en indienne. Il m’avait regardé longuement avec ses yeux brillant à cause des larmes, puis je l’avais serré dans mes bras aussi fort que ma force me le permettait.

« Je veux pas te voir triste ! J’aime pas quand tu pleures ! Moi je veux t’entendre rire ! Comme avant… »

Oui, comme avant… Si j’étais restée un bébé ou une petite fille niaise avec des couettes, je n’aurai pas finit par tant lui ressembler et, même si elle n’était plus là, il aurait gardé son sourire et aurait même put refaire sa vie. Si seulement…

« Je l’aimais tellement… »

Je ne disais rien, pas un mot. Moi, la fille de dix ans qui, d’habitude, n’écoute pas vraiment quand on lui dit quelque chose, écoutait attentivement son père.

« Mais je savais bien qu’elle devrait partir un jour ou l’autre… Elle n’avait pas le droit de rester… C’était interdit. »

Même si le sens de sa phrase m’échappait totalement, je comprenais ses sentiments… Il était fou amoureux de ma mère, la voir partir avait dû être très dur pour lui, mais si en plus je lui ressemblais… Ca n’en devenait que plus difficile encore pour lui…

« Ce n’est pas ta faute, Roshario. Ce n’est pas ta faute… Je te promets de faire un effort, je te le promets… »

Il m’avait prit par les épaules et m’avait légèrement reculée pour poser son front contre le mien, quelques larmes roulaient encore sur ses joues… Puis il me sourit. Un sourire sincère… un sourire tendre… Un sourire si beau que je ne pus que sourire à mon tour.

« Je t’aime ma puce… Excuses moi. »

Il m’embrassa sur le front puis me serra dans ses bras. Ce soir là, nous avons passé la soirée à jouer à des jeux de société et à regarder des dessins-animés Disney. J’avais retrouvé mon père, personne ne pouvait être plus heureux que moi à ce moment précis.

Ce jour fut le plus horrible de toute ma vie. Jamais je n’avais été aussi triste que ce jour-là. Alors qu’un an avant, j’étais la fille la plus heureuse du monde. J’avais passé une année magnifique, mon père riait à nouveau, il avait trouvé une femme, nous avions même eu un chien ! Spot, c’était son nom. Mais, du jour au lendemain, tout s’est écroulé. Parce que, sans me prévenir, tu as décidé de lâcher ma main.

Tout comme ma belle-mère, que j’adorais, d’ailleurs, j’étais vêtue de noir. Nos tenues sombres se mariaient à la perfection avec le jour tout aussi sombre qui les accompagnait. Une vie venait de quitter la surface de la Terre… Et c’était celle de mon père. Etrangement, ce jour-là, le ciel était d’un bleu semblable à celui du lagon, sans nuage… Rien ne venait troubler sa joyeuse couleur sauf le soleil qui brillait autant qu’il le pouvait. Le ciel ne semblait pas se douter de la mort de mon père.

Sans un mot durant le trajet, nous nous étions rendues au cimetière pour l’enterrement de mon père. La famille était au complet, du moins, presque. Puisque lui n’était plus là. Personne ne souriait, et le soleil ne pourra rien y faire. Sa perte était une chose que tout le monde regrettait, sa mort attristait tout le monde. Même nos voisins avait versé des larmes lorsqu’ils avaient apprit la nouvelle. Cet homme qu’avait été mon père inspirait la joie à tout le monde, il était toujours là pour les autres, c’était un homme qui, sans s’en rendre compte, savait se faire aimer de tous. Il avait tout pour plaire, il était intelligent, assez pour travailler comme expert dans un laboratoire scientifique, attentionné, fidèle… Il aurait tout fait pour les personnes qui lui étaient chères… Tout. Mais je ne lui avais pas demandé de partir, alors pourquoi l’avait-il fait ? Miranda, ma belle-mère, était certainement aussi malheureuse que moi. Elle était tombée sous le charme de mon père dès l’instant où elle l’avait vu. C’était son petit côté maladroit qu’il l’avait craquée, elle trouvait ça mignon. Moi je trouvais ça juste désespérant, par contre. Mais peu importe, quoiqu’il fasse, il souriait toujours. Et aujourd’hui, même mort et aussi pâle qu’un fantôme, son expression était un sourire figé. Et à tout jamais. Il était mort en souriant sur son lit d’hôpital, pourquoi avait-il sourit ? Je ne savais pas trop pourquoi… Toujours était-il que maintenant, son sourire n’allait plus faire partie de ma vie, de notre vie.

Lentement, la personne s’occupant du discours fit descendre la tombe dans la terre aidée par une autre personne puis ouvra son espèce de livre avant de tous nous regarder tristement, comme-ci lui aussi avait connu mon père…

« A notre bien-aimé Richard, un homme qui n’était capable que de se faire des amis et incapable de se créer des problèmes tant sa gentillesse était grande. A jamais son sourire bienveillant restera gravé dans nos mémoires. C’était un homme admirable, si attentionné… Pour chacun d’entre nous, il représentait la joie éternelle d’un homme qui ne fuit jamais. Sa disparition est une chose terrible, mais il n’aurait pas aimé qu’on se morfonde éternellement. Alors, pour le remercier d’avoir apporté à chacun de nos cœurs un peu de chaleur, continuons de sourire en pensant à lui. Amen. »

La tombe fut recouverte de terre, ne laissant de visible que le haut, puis chaque personne présente vint déposer des fleurs et des mots sur la tombe de celui que l’on surnommait amicalement Mickey, à cause de son sourire. On pouvait d’ailleurs lire « A notre bien aimé Mickey », gravé sur la pierre tombale, en petite, juste en dessous de son prénom et de son nom.

Les jours suivants, ça a vraiment été très dur pour moi… Mon père était tout pour moi, c’était mon monde. Et il venait de s’écrouler comme un vulgaire château de sable… J’ai cessé de sourire, j’ai cessé de jouer, de faire le clown, même de parler… Miranda, elle, faisait un effort, et souriait, même si ça n’avait rien de sincère. J’étais contente qu’elle soit là, parce qu’elle arrivait tout de même à me remonter le moral, même sans le savoir. Ce qu’elle ne savait pas, une chose que jamais je ne lui dirai d’ailleurs, ni à personne d’autre, c’est que la mort de mon père m’a tellement fait souffert que j’en suis venue à me scarifier. Mais depuis une semaine, Miranda me redonne le sourire et j’ai cessé de me faire du mal… Parce que j’ai compris que ça n’arrangerait rien.


Ca ne faisait qu’un an… Et pourtant, en me voyant maintenant, à l’âge de douze ans, on avait du mal à se dire que sous ces manches longues et ce jean slim, il y avait là le témoignage de mon malheur passé, que mon père n’était plus de ce monde et que mon cœur en souffrait.  Je vivais maintenant avec Miranda, en compagnie de Spot bien sûr. Même si nous ne sommes que toutes les deux, je suis heureuse. Du moins, un peu plus qu’il y a un an. Je considère même Miranda comme ma mère, puisque, elle, je l’aie connue et j’ai pu rire et pleurer à ses côtés. Comme une fille avec sa mère. Alors je ne l’appelais plus Miranda mais maman.
Le matin du lendemain de mon anniversaire, alors que je jouais avec Spot, le labrador de la maison, dans le jardin, Anna-Lyss, celle que je considère comme ma meilleure amie, était venue me rendre visite. Il parait qu’on avait prévu d’aller ensemble à la plage dans l’après-midi, chose que j’avais complètement zappé… Mais comme elle ne réussissait jamais à m’en vouloir plus de vingt-trois secondes, cette histoire avait été vite oubliée.
On s’était donc rendu toutes les deux, accompagnées de ma mère, à la plage. J’adorais y aller, mais je ne m’y baignais jamais. J’avais inventé une histoire étrange comme quoi j’étais allergique au sel ou un truc comme ça à ma mère… Seul Anna-Lyss savait le pourquoi du comment. Je lui disais tout, je lui faisais énormément confiance. Ma mère restait assise dans le sable, tandis que moi et Anna’ allions nous tremper les pieds dans l’eau. Oui, parce que je n’étais allergique au sel qu’à partir des hanches. Bref, la journée s’était plutôt bien passée… Jusqu’à ce que je décide d’aller aux toilettes. Anna’ était venue avec moi et nous avions attendu dix bonnes minutes avant d’enfin aller siéger sur  le trône. Une fois que je fus ressortie, j’attendis Anna’ près des lavabots, faisant dos aux miroirs. Entre temps, une femme d’une quarantaine d’années était également entrée puis, sans que je ne sache pourquoi, s’était mise à me fixer. Au départ, je n’avais pas fais attention, je ne disais rien… Jusqu’à ce que son regard finisse par me gêner et que je tourne ma tête vers elle… Du moins vers ce que je pensais être elle puisqu’à sa place se tenait une espèce de créature franchement laide avec pour jambes des pattes d’aigle ou je ne sais trop quoi, le corps recouvert de plumes et le visage vraiment inquiétant… Je fus si surprise que j’eus simplement ce qu’on appelle un GROS bug. Anna’ était sortie précipitamment de sa cabine, hurlant mon prénom avant de sauter à moitié pour se retrouver devant moi, comme un bouclier. Je ne pus que remarquer sa tenue assez… Etrange… Ses cheveux avaient pour décoration des feuilles et.. Hum… Bon, elle était pas franchement très habillée. Et, surtout, elle semblait avoir prit au moins cinq ans de plus, surtout au niveau de la poitrine… Inutile de vous dire que  tout ceci me fit encore plus buger.

Ce fut une dague me tombant sur le crâne qui me débloqua. J’avais eu sacrément mal ! Alors que je me massais le crâne en regardant l’objet qui était maintenant entre mes mains, la… Chose, qui sembla remarquer l’objet, se mit à émettre un horrible son avant de disparaître. Je ne savais pas trop si c’était en fait Anna’ qui l’avait effrayée avec ses grimaces complètement absurdes ou si c’était la dague… Mais peu importe.
Anna’ m’empoigna le bras avant de me tirer hors des toilettes et de me lancer un « Tu viens avec moi ! » puis… Le noir. Dans sa course folle, Anna’ avait évité un poteau, mais pas moi. En plein dans ma face qu’il était v’nu l’poteau ! Et puis… Ben, moi, à pus. Dodo.

Une fois réveillée, j’étais dans un lieu complètement différent… Je ne mis pas longtemps avant de bondir de ce qui devait me servir de lit et de me mettre à hurler des « OÙ EST-CE QUE JE SUIS ENCORE ?! » et tout un tas d’insultes un peu trop grossières pour une fille de douze ans censée être sage et innocente. Anna-Lyss était réapparue, toujours avec sa poitrine de cinq ans de plus, et m’avait sortit tout un tas d’explications incompréhensibles comme quoi je me trouvais dans un endroit portant le nom de « Camp des sangs-mêlés » et que j’étais une demi-déesse. Bon, pas besoin de vous faire tout un speech, je l’ai tout de suite prise pour une folle, comme tout le reste du camp, et je suis partie en mode furie sans qu’on puisse me calmer.

Et puis, bon, là non plus pas besoin de trop grandes explications, les années ont finalement passées, j’ai appris que j’étais la fille d’Athéna, soit la femme dont mon père était tombé éperdument amoureux, et que je n’étais pas la seule d’ailleurs… Que, du coup, j’étais peut-être née d’une façon très étrange, que je possédais un certain don et que tralalalala, ma vie était TOUT sauf NORMALE. Mais bon, le camp est vite devenu comme une nouvelle famille pour moi… C’est peut-être le début d’un nouveau départ. Un début qui avance progressivement.