Tic. Tac. Tic. Tac. Les bruits de la pendule résonnaient dans la pièce. Son père était de l’autre côté de la table en train de manger sa soupe dans un silence des plus détestables. Il n’arrivait pas à la regarder. Il n’arrivait pas lui parler. C’était en dessus de ses forces. Il n’avait même jamais voulu d’une gosse qui pleurnichait dans ses pattes. Et pourtant… Il avait sa fille en face d’elle. Il lui avait donné un nom : Primrose Elena (comme sa mère s’appelait). Il la revoyait sans cesse et revoyait à quel point il avait souffert de son absence. Son père avait un cœur brisé. Prim pouvait le sentir. Elle le voyait. C’était un homme sans limites. En fin de semaine, il prenait une bonne bouteille d’alcool pour oublier qu’il avait une fille dans le bistrot du coin. La jeune femme a grandi dans une atmosphère qui était froide, sans une once d’amour. On pouvait dire qu’elle était aussi un grand cas désespéré. Son père la faisait constamment changer d’école. Elle souffrait de dyslexie. Son père était un de la vieille école donc ce qui était électronique. Il fallait oublier. La jeune femme s’endormit en écoutant des histoires. Elle avait un très vieux magnétophone avec des cassettes que sa mère lui envoyait. Son père décida de l’emmener dans la campagne, très loin de NY. Il prit une ferme où il décida de recommencer une nouvelle vie. La jeune femme travaillait dure pour satisfaire son père, mais quoi qu’elle fît. Elle n’était jamais aussi bien. Elle n’était jamais à la hauteur. Elle avait beau courir. Il était impossible pour elle d’atteindre l’amour de son père. On peut dire qu’elle s’est sentie très seule durant son enfance.

Un jour, son père décida de l’envoyer dans l’école de la région. Peut-être que cela l’aiderait à s’ouvrir un peu plus ? Il se rendit compte qu’il n’avait pas le droit de la priver des cours. Il expliqua le souci de dyslexie. Il mettait beaucoup sur ses épaules pour qu’elle réussisse à s’intégrer. Elle n’avait pas le droit de pleurer ou encore de ses plaintes. Les lettres dansaient devant ses yeux. Son père en riait et lui disait que si elle prononçait un mot de plus. Il l’enverrait dans un asile. De ses yeux bleus, Primrose pouvait voir que ses camarades de classe la voyaient comme une étrangère. Elle n’avait pas vécu toute sa vie dans la région. Les parents leur avaient parlé. Elle réussit à se faire des amis. Distante, elle ne se rendit que très tardivement de son pouvoir. Ce fut durant un bal, un samedi soir. Un ami l’avait invité à danser. Elle posa ses mains durant un moment et elle sentit comme une aura s’échappait d’elle. Le garçon l’embrassa brusquement en lui volant son premier baiser. Elle s’enfuit en courant surprise et choquée. Un premier baiser volé, cela n’était pas rien. Elle tourna en rond dans sa chambre durant toute une journée du dimanche. Quand elle retourna en cours le garçon en question lui dit qu’il avait eu juste très envie de l’embrasser. Cela avait été plus fort que lui, comme un désir qu’il avait envie de répondre. Penaud, le garçon restait sans voix. Rose s’imaginait pleine de choses. Prise de rancœur, elle lui rendit tout ce qu’elle avait enduré. On pouvait dire qu’elle avait mal tourné.

On ne pouvait pas dire qu’avec le temps. Tout s’améliora. Cette expérience se produisit. Elle ne pouvait plus se contrôler. Elle n’osait plus toucher les gens. Elle fuyait le rapport humain. La peur était se qu’il la guidait, comme si cela dépendait de sa survie. Un jour, elle rentra dans la maison. Son père était en colère que tout ait été saccagé. Il lui parla rapidement qu’il ne voulait pas qu’elle meure. C’était une chose qu’il s’en voudrait s’il devait lui arriver quoi ce soit. Il lui donna une adresse qu’on lui avait donnée. Il ne lui donna pas plus d’informations. Elle partit dans un bus jusqu’à New York. Elle arrivait difficilement à le déchiffrer, son père lui avait répété plein de fois l’adresse, qu’elle connaissait par cœur maintenant.

Colonie des Sang-Mêlé
3,141 Farm Road
Long Island, New York 11954

Il lui donna aussi un collier, un médaillon avec une pièce de la Grèce antique. Il y avait une inscription marquée dessus. Quand elle le regardait plus profondément, elle avait l’impression qu’elle pouvait lire Rose. Un sourire se dessina sur son visage. Peut-être que son prénom venait de là. Il avait dit que cela venait de sa mère. Elle avait pris le soin d’emporter son vieux magnétophone pour écouter des histoires de toute sorte qui la faisait voyager. Quand elle arriva à l’endroit voulu, elle hésita grandement avant de remonter dans le taxi. Il était trop tard. Il était déjà reparti. Elle s’aventura dans la forêt et arriva dans la colonie des Sang-mêlé. On lui expliqua tout ce qu’elle devait savoir. Cela la surprit au début, mais lui convenait entièrement. Elle resta durant plus d’une année dans le bungalow d’Hermès. Elle eut une grande surprise quand sa mère décida de la reconnaître. Tout ça, parce qu’elle avait envie d’avoir un homme, Jason Redwood, qu’elle ne pouvait avoir. Elle savait que cela n’était qu’un simple jeu pour lui. Il aimait quelqu’un d’autre avec qui elle était aussi amie, Gabrielle White. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’était que leur relation était secrète. Il n’avait pas envie de briser sa meilleure amie à qui il avait caché cette relation. Elle était jalouse de n’avoir une personne comme lui à ses côtés. Elle avait tellement envie qu’il l’aime. C’est comme ça qu’elle décida de lui faire du chantage. C’était après un chantage que sa mère la reconnut. Quelle preuve maternelle, vous ne trouvez pas ? Elle rejoignit ses frères et ses sœurs. Elle se sentait mieux et avait l’impression d’une famille. Elle se remettait petit à petit de cet amour qu’on lui avait pris. Les failles étaient toujours là… Et elle n’avait pas envie de le perdre. Son pouvoir se manifesta et l’avait aidé sans qu’elle le sache. Elle en prenait petit à petit conscience. Elle avait envie de voir plus loin pour elle dans le camp. C’était pour ça qu’elle travaillait toujours dur pour avoir ce qu’elle voulait. Ses frères et sœurs lui disaient des fois qu’elle avait un cœur de pierre, car elle était froide et restait insensible à l’amour. Susceptible, il fallait faire attention à ce qu’on lui disait. Intelligente et réfléchie, c’était comme ça qu’elle pourrait réussir à avoir ce qu’elle voulait dans sa vie. Organisé, cela l’aidait beaucoup à ne pas perdre pied. Malgré tout ça, elle le comble avec de la sympathie, des blagues et des amis. Elle a réussi à devenir sociable. Au début, cela avait été dur… Mais tout le monde comprenait enfin ce qu’elle était. Elle était une sang-mêlé qui était sur une quête pour trouver l’amour… Pour avoir l’homme qu’elle désirait.