« Alors c'est quoi ton petit pseudo : Inglorious , sinon tu as quel âge : 20 yo. et tu viens d’où de ton cuuuul , non reviens ne pars pas encore, j'ai des questions, tu l'as connu où le forum : PRD . D'accord ! D'accord ! Continuons, as-tu des choses à dire sur le forum ? Tu l'aimes ? : yes papiiii !. Une autre question et après j'ai fini, tu vas te connecter combien de fois par semaine : assez souvent. »

Le soleil était au zénith, aucun nuage à l’horizon. L’Olympe accueillait un nouvel événement, qui n’était pas des plus anodins pour eux. Là-haut, les naissances étaient un classique. Dieux ou Demi-Dieux, les Olympiens étaient réputés pour leur côté fornicateur avéré. Encore que, certains restent calmes, comme Héra qui reste fidèle à Zeus, ou encore Artémis demeurant vierge, et le Dieu des Enfers Hadès, qui respecte le pacte des Trois Grands. Mais ce n’est pas le cas de mon géniteur, non, loin de là. Apollon, Dieu du Soleil et de la Lumière, était réputé pour être un grand poète et charmeur, étant des plus ouverts. Déesses, humaines… Mais aussi des hommes. En ce jour, le monde ouvrait ses bras pour m’accueillir. Et il n’était pas donné à tout le monde de posséder le sang d’un Dieu.

Voilà qui j’étais. Voilà ce que j’étais. J’étais né de l’union charnelle d’une jeune humaine, Amélia, et du Dieu Apollon. Amélia. Elle n’était qu’un nom pour moi. C’est ce que tragiquement virevoltait dans ma tête. Je n’ai pas connu cette femme, qui m’avait donné la vie. Du fait de mon sang de Demi-Dieu, des créatures mythologiques s’étaient lancées à ma poursuite. Voilà ce qu’impliquait d’être fils d’un Dieu. Le danger permanent, les créatures les plus démoniaques sur cette Terre cherchant après vous. Apollon n’a pas bougé d’un millimètre. Il n’en avait rien à faire de ma mère, et par sa faute elle n’était plus de ce monde, enlevée bien trop tôt. Elle avait fait preuve d’un courage immense, et d’un amour sans limite. Je n’avais pas encore un an, ce jour-là. Seules des paroles divines persistent. Apollon avait vu la scène, mais il n’avait pas jugé bon de réagir. Je savais que viendrait le jour où je pourrai le rencontrer. Et je passais des années à me préparer à cette confrontation. Je comptais bien exiger des explications. Pourquoi n’avait-il pas bougé le moindre petit doigt ? Ne s’était-il pas dit que je lui en voudrai, et qu’il aurait du mal à ce que je me range à ses côtés, suite à une telle preuve d’indifférence ?

« T’es vraiment un bâtard. » Soufflai-je à l’encontre du Dieu du Soleil, celui-ci me regardant de haut. Simplement vêtu d’un tissu doré, il ne daigna pas vouloir dire que ce soit pour le moment. « Tu penses que, parce que tu es un Dieu, je vais obligatoirement te faire preuve de respect ? As-tu fais preuve de courage, il y a 25 ans ? D’altruisme ? » Poursuivai-je. « Je ne pouvais intervenir. Je ne pouvais me dévoiler aux yeux des humains. Ta mère s’est sacrifiée pour que tu vives. Pour te donner une chance de participer à rendre le monde meilleur. Tu seras un dieu, pour eux. Vas-tu rendre la mort de ta mère vaine ? Amélia était une femme douce, intelligente et courageuse. Tu as hérité de ses yeux. Respecte son nom et sa mémoire, et bas-toi pour ses sacrifices. Elle n’était qu’une conquête à mes yeux, mais elle est plus que cela à tes yeux, et c’est tout ce qui importe. » Répondit-il spontanément. Ses paroles inspiraient la sagesse. Il demeurait dans le vrai. Mais c’était là une vérité que je ne parvenais pas à regarder en face. Je manquais de cette présence maternelle. Un manque qui me tiraillait, au plus profond de mon être. Je serrais les poings, sentant mon sang ne faire qu’un tour dans ces veines qui me faisaient vivre. Je ne pouvais répliquer face à cela. « J’entends ce que tu dis. Jamais je ne ferai honte à ce qu’elle était. Mais cela ne veut pas dire que je ferai honneur à ton nom, et que je te respecterai. Tiens-toi le pour dit. » Achevai-je la discussion, tournant les talons afin d’enfoncer ce clou, signe de fin d’une quelconque relation. « J’espère cependant que tu m’écouteras lorsque je te demande d’arrêter de fréquenter cette fille d’Hécate. » Lança-t-il en haussant le ton, alors que je m’éloignais.

« Crève. »

J’avais vu le jour grâce à lui, cependant. Et depuis des années je me retrouve torturé entre deux choix. Devais-je honorer mon sang, me battre pour ce statut, quand bien ce sang coûta celui de ma mère. Un dilemme qui ne cesse de me hanter. Je vis en me posant perpétuellement cette question. Et je vis pour devenir un homme bon, et être la fierté de ma mère, en sa mémoire. Un homme bon, pas un demi-dieu bon. Car avant tout, je suis un homme, et je me considère en tant que tel. Les Olympiens tournent trop souvent le dos aux humains, et je ne peux être de ce genre. Je le refuse.

Suite au décès d’Amélia, j’avais été placé au Camp des Sang-Mêlé, là où une famille m’accueillit. Une immense famille. Des Satyres, Centaures, Nymphes et autres Demi-Dieux. Ce camp visait à entraîner ces Demi-Dieux, afin de devenir des combattants utiles et redoutables, maîtrisant leurs capacités divines. Les êtres comme moi n’étaient pas les bienvenues parmi les hommes. Nous n’avions pas notre place parmi eux. Grâce à ce camp, nous sommes à l’abri, aucun homme ne peut en franchir l’entrée. Le jour de ma naissance, Apollon avait déposé une fiole lumineuse sur mon torse. Cette fiole entoure désormais mon cou, à l’aide d’une chaîne. Elle contient une intense lumière capable d’éclairer et d’éloigner les ténèbres les plus obscurs. Cette fiole représente le seul bien que mon géniteur m’avait donné. La seule chose que j’accepte venant de lui. Lorsque j’atteignis l’âge de cinq ans, ma tante Artémis, Déesse de la chasse, me fit cadeau d’un arc magique. Celui-ci est représenté naturellement par un bracelet qui ne me quitte jamais. A ma volonté, et ma seule volonté, il se déploie pour former un arc magnifiquement sculpté. Ma capacité de photokinésie me permet de créer les flèches. J’ai passé de longues années à maîtriser cette capacité, et ainsi cet arc des plus précis. J’étais ambitieux et prêt à tout pour honorer les souvenirs des êtres aimés.

Au même âge où j’ai commencé mon entraînement, j’ai fait la connaissance de Nymera, fille d’Hécate. Elle aussi, débutait sa formation. Nous entretenions certains différents, à vrai dire. En effet, Hécate est la Déesse de la Lune et de l’Obscurité, s’opposant totalement à mon signe qui est le Soleil, la Lumière. Au début, nous entretenions une rivalité, durant nos jeunes années. Nous nous entraînions toutefois ensemble, ce qui rendait notre formation plus intense, du fait de cette animosité partagée. Malgré cela, arrivée l’adolescence, il s’est avéré que toutes ces années passées ensemble nous ont rapprochés. Le flirt débuta malgré l’interdiction de nos parents divins, qui n’approuvaient pas que l’on se rapproche subitement. Et pourtant, cela ne nous empêcha pas d’entretenir une réelle relation, le fait d’en être interdit rendant la chose plus passionnée et intense. Artémis quant à elle approuvait totalement de son côté, et tenta de raisonner son frère jumeau Apollon, qui ne quitta pas sa position. Par amour pour la belle Nymeria, j’entrepris de lui demander sa main. Elle accepta et nous fûmes encouragés par Artémis elle-même. Nous avions alors un quart de siècle, et nous nous étions promis de nous unir si ce cap passé, nous étions encore ensemble. Une parole est une parole.

Peu de temps après notre mariage, Nymeria tomba enceinte. Une parfaite continuité. Neuf mois plus tard, elle mit au monde une magnifique petite fille prénommée Chloé. Nous avions alors juré de la chérir, de l’aimer et de la protéger du monde. Quand bien même Apollon m’avait entièrement tourné le dos… Qu’est-ce qui pouvait altérer mon bonheur ? J’étais un professeur plus ou moins respecté, dans le maniement d’arme et le combat que ce soit offensif ou défensif, ainsi qu’un époux et un père, d’une femme magnifique et d’une fille adorable.

Que demander de plus ?