independance day party. People talk about the guy Who's waiting on a girl, oh whoa. There are no holes in his shoes, But a big hole in his world. 'Cause if one day you wake up and find that you're missing me. And your heart starts to wonder where on this earth I could be. Thinking maybe you'll come back here to the place that we meet, Oh, you see me waiting for you on a corner of the street.

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Titus était un grand fêtard. Il était toujours le premier quand il s'agissait de célébrer n'importe quoi, n'importe qui ; tant qu'il était avec ceux qu'il appréciait, il en oubliait tout le reste. Ses problèmes, ses doutes et ses questions. Cela n'avait pas changé avec le temps, bien au contraire. Et il voyait dans cette fête de l'indépendance américaine, un moyen de faire passer à la trappe son amnésie, au moins le temps d'une soirée. Oublier qu'il avait pris un sale coup sur la tête et que depuis, sa vie, c'était Armaggedon. Ou peut-être plus Star Wars. Il se battait contre lui-même pour récupérer ses souvenirs, et les dieux savaient à quel point cela pouvait être fatiguant. Alors ce soir, il avait décidé de décrocher, d'abandonner tout ça un peu, juste pour s'amuser, s'occuper l'esprit à autre chose. Cette soirée était idéale ; il était entouré de la plupart de ses amis - enfin, pour ce qu'on lui en avait dit - il pouvait parler de tout et de n'importe quoi, profiter de la bonne ambiance, des marshmallows et autres trucs à manger que l'on avait mis à leur disposition. Mais, il avait beau aborder tous les sujets du monde avec eux, qu'il s'agisse du dernier match de l'équipe de baseball de Los Angeles ou de la dernière invention débile d'un scientifique inconnu dans le fin fond de la Sibérie, ils en revenaient toujours au même point de départ. Son amnésie. Peu importe la manière dont le sujet était abordé, il était toujours d'actualité. Cela se traduisait par une question rhétorique, un sous-entendu ou quelques mots ; ils parvenaient toujours à glisser sur cette histoire tragique, source de curiosité. Alors, le jeune Monroe perdait tout de suite tout intérêt à la conversation. Il se mettait à penser à autre chose, à loucher sur le feu, la seule chose qui lui semblait réellement familière, sur l'instant. Il balançait quelques mots au hasard, sans y prêter plus d'importance. Il ne voulait plus entendre parler de tout cela, était-ce trop dur à comprendre ? Il avait beau les apprécier tous autant qu'ils étaient, il y avait un moment où il avait juste envie de dire stop. Et ce moment était venu. Il n'avait plus envie de se forcer à rire, ou même à sourire ; plus envie de répondre à leurs questions stupides et totalement dénuées d'intérêt à son sens. Donc, silencieusement, il s'éclipsa.

Il s'en alla, zigzaguant habillement entre tous les demi-dieux présents, tout ça pour s'enfoncer un peu plus dans la nuit. La soirée était déjà bien entamée, la lune brillait, haute dans le ciel. C'était largement suffisant pour éclairer son chemin, lui qui avançait un peu au hasard, dans l'espoir de s'éloigner d'ici. Peu importait où il finissait, vers l'arène, vers le lac. Il regardait ses pieds et continuait de marcher, quittant peu à peu la chaleur du feu de camp pour laisser la nuit l'envelopper de sa toge sombre. Inspirant profondément, il finit tout de même par relever la tête, pour voir où il était rendu. Le terrain d'entraînement. Bien, c'était suffisamment reculé à son goût alors, il s'arrêta, les mains au fond des poches. Qu'est-ce qu'il comptait faire ? Rien. Rester ici, contempler le ciel. Regarder les étoiles, et parler à la lune. Il se contenterait de sa solitude, si la compagnie des autres ne le satisfaisait plus. Le silence serait son seul appui, et ce serait bien suffisant pour cette nuit. Il ne ressentait pas le besoin de faire du bruit. Juste de profiter de cette nuit d'été, douce et agréable. Fermant les yeux un court instant, il restait debout là, au milieu d'une petite clairière dégagée. Puis, encore une fois, il regarda cette immense toile bleue marine sur laquelle les dieux avaient parsemé une multitude de ces petites pierres brillantes. Regarde les étoiles Titus, regarde comme elles brillent pour toi. C'était ce que sa mère lui disait, avant. Et curieusement, ça, il ne l'avait pas oublié. Secouant la tête, il avait retrouvé un large sourire pour lui-même, se rendant compte qu'il se laissait à nouveau bercer par la nostalgie que provoquaient ces quelques fragments de passé qu'on avait bien voulu lui laisser.

Puis, un bruit. C'est tout ce qui perturba le silence nocturne. Un pas, puis un autre, dans l'herbe. Plissant un peu le nez, se demandant bien qui pouvait venir ici à cette heure, il se retourna. Avant d'arborer, encore une fois, un large sourire. Une chevelure blonde se dessinait juste en face de lui, c'était elle, la fille d'Hécate. « Megara. » Dit-il simplement, comme pour la saluer. La détaillant paisiblement, il reprit alors. « Qu'est-ce que tu fais ici ? La fête n'est pas à ton goût ? » Sa voix était douce, posée. Comme quoi, à l'écart du monde, il redevenait quelqu'un d'autre, quelqu'un de bien plus calme. Quelqu'un que personne n'aurait vraiment soupçonné exister. Se rendant compte de ce qu'il venait de dire, et de la portée que cela pouvait avoir, il secoua un peu la tête, son sourire muant de joyeux à légèrement gêné. « Désolé, c'est pas ce que je voulais dire, tout le monde à le droit de venir ici. Je voulais juste savoir ce qui t'amenait. » Il gardait toujours cette même façade joyeuse et enjouée, d'autant plus lorsqu'elle était là. Car elle était différente, cette fille. Et il l'appréciait tellement pour cela.

La nuit l'enveloppait, comme rassurante. Titus aimait bien la pénombre, d'autant plus depuis son accident. Elle lui permettait de se cacher, d'être où il voulait sans que personne ne s'en rende réellement compte. Elle lui autorisait ces petites escapades, évasions organisées où il profitait de sa liberté et de sa solitude en silence. Lui qui toujours avait été entouré de tous. Lui qui avait toujours eu ce besoin d'être en groupe. Les choses n'étaient plus pareilles, désormais. Il ressentait de plus en plus le besoin de fuir. Fuir les questions et par conséquent, les problèmes. Fuir les regards trop insistants, et les fantômes du passé qui dansaient devant ses yeux tous les jours. Ce soir, plus que d'ordinaire, il avait eu cette envie oppressante de s'isoler. Pour écouter la nuit, regarder le ciel et réfléchir un peu. Respirer, loin d'eux.

Mais visiblement, quelqu'un avait décidé de le suivre ce soir. Et cette personne n'était autre qu'une fille d'Hécate, à savoir Megara. Se retournant vers elle, un large sourire illumina tout de suite son visage. Parce qu'il l'aimait bien, cette fille. Elle était différente des autres. Elle était... Peut-être moins curieuse concernant l'amnésie du fils d'Héphaïstos. Puis, déjà, elle ne l'avait pas connu avant, donc, c'était un bon point pour eux deux, non ? Une bonne base pour les lier, sans quelques souvenirs communs du passé pour peser sur leur présent et leur futur. Non, ce qu'ils avaient, c'était du neuf. Quelque chose qui avait un semblant d'avenir. Du moins, le jeune Monroe osait y croire. C'était bien une des seules choses en laquelle il avait encore de l'espoir. Et voir le sourire de la blonde, ça, c'était quelque chose qui le laissait croire que tous les deux, ils pouvaient construire quelque chose. Elle était toujours... Adorable en fait. Sans jamais chercher à le bousculer, à savoir le moindre détail sur sa vie d'avant, sur l'accident, sur les effets de l'amnésie. Pas comme certains « prétendus » amis qui s'y donnaient à cœur joie avec toutes ces questions. « Si, mais j'en ai vu assez pour ce soir je crois. » Le sourire du brun s'élargit un peu plus encore. Blasée de la soirée ? Un peu comme lui, mais pas pour les mêmes raisons. Enfin, des fêtes, il y en avait tellement – clandestines ou non – qu'à la fin, en louper quelques unes n'était pas dramatique, loin de là. Surtout que la nuit était tout de même bien avancée, alors, ils n'avaient fait que raccourcir la soirée.

Malgré l'amnésie, il fallait quand même noter qu'il n'avait pas perdu sa gentillesse ; elle s'était peut-être un peu camouflée, mais, elle était toujours là, avec lui. C'est pourquoi il s'excusa d'abord, se rendant compte qu'il avait peut-être été un peu distant au début. Elle était loin de le déranger, en fait. Entre la tranquillité de la nuit et la compagnie de la jeune Hastings, le choix était vite fait. C'était elle qui l'emportait, et haut la main. « En fait je t'ai vu partir de la fête alors je voulais voir comment tu allais. » C'était comme une confession, presque secrète. Il baissa un peu les yeux d'abord, mais ne put s'empêcher de la regarder à nouveau. Comment il allait. C'était une question qu'on lui posait souvent, à toutes les sauces. Mais, il ne pouvait pas mal le prendre. Cela partait toujours d'une bonne intention ; celle de prendre des nouvelles, de chercher à constater son état. C'était gentil en fait, même s'il ne le prenait pas toujours bien. « Mais je peux repartir si je te dérange. » Il la détailla silencieusement, quelques longues secondes. Avant de finalement réagir en secouant négativement la tête, balbutiant maladroitement ; « Non, non. Reste, je t'en prie. Tu ne me déranges pas du tout. » Et encore une fois, il se retrouva avec ce sourire si sincère et pourtant, un peu gêné. La peur de faire un faux pas avec elle, de la faire fuir plutôt qu'autre chose. C'était cela qui l'inquiétait vraiment. Un nouveau silence s'installa entre les deux, il se mordait l'intérieur des joues, nerveux. Il ne savait toujours pas comment lui répondre. D'habitude, c'était facile, avec les autres. Avec elle, il avait toujours un peu plus de difficultés, juste parce qu'il ne voulait pas foirer la chose. « Je vais bien, c'est gentil de ta part de demander. » Répondit-il brièvement. Sa réponse sonnait un peu fausse et quelque part, elle l'était. Même s'il allait bien, il avait toujours un espèce de vide au creux du cœur. Regardant ses pieds un instant, il reporta ses deux yeux sur elle, reprenant. « En fait, oui, ça va vraiment bien. Mais je sais pas. J'avais besoin de partir, de m'isoler un peu... Les gens, même quatre mois après, ils continuent à poser les mêmes questions. Je crois que c'est usant, au bout d'un moment. » à nouveau, il secoua la tête de gauche à droite, la quittant du regard pour scruter l'horizon. « Comment est-ce que je peux avancer comme ça, si on me tire toujours vers mon passé, hein ? » Il eut un drôle de sourire, à la fois agacé et désespéré. C'était comme ça. Il ne changerait pas les gens, pas plus qu'il n'allait changer le monde.

Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres, alors que ses prunelles brunes revenaient détailler Megara. « Mais, que veux-tu, c'est comme ça, je vais m'y faire. » Nouveau sourire, qui se voulait un peu plus doux encore. « Enfin, assez parlé de moi ! Comment va la plus belle des filles d'Hécate ? » Dit-il, amusé. S'intéresser aux autres, c'était le meilleur moyen pour s'oublier soi, et c'était tout ce qu'il voulait sur l'instant. Puis, c'était normal non, de prendre des nouvelles de la jeune femme ? Soupirant brièvement, il s'assit dans l'herbe encore sèche du soir, tapotant du plat de la main à côté de lui pour inviter la blonde à faire de même. S'ils voulaient parler, autant que cela se fasse dans les meilleures conditions, non ?