Sujet: wanna play the game ? ♆ megara Mar 16 Juil - 17:28
She's a rebel. She's a saint. She's salt of the earth. And she's dangerous.
she's a rebel
La journée ne fût guère longue. Je n’avais eu qu’un seul et unique cours à donner ce matin. Ainsi, je pus rapidement rentrer au domicile familiale, là où ma petite Chloé attendait, surveillée par la Nymphe, prénommée Leïla. Elle ne nous avait jamais déçus, Nymeria et moi. Toujours douce et prévenante, un esprit maternel inné l’habitait. Chloé n’avait que six mois, et il ne fallait pas la brusquer. Puis, Leïla n’avait qu’à la nourrir, changer, puis terminer par la mettre au lit. Certes, cet enchaînement d’actions était à reproduire à plusieurs reprises, dans des temps peu espacés, mais une fois couchée, la petite n’allait pas poser grand problème. Au moins pour l’heure à suivre. Quant à Leïla, malgré la confiance que l’on peut lui faire, en elle ainsi que son expertise, je savais que Nymeria n’accrochait pas plus que cela avec elle. Son instinct maternel certainement, n’appréciant pas qu’une autre femme daigne s’occuper de sa progéniture. Généralement, lorsque Nymeria rentre après sa rude journée de cours, elle ne cesse de poser des questions à Leïla, sur la journée passée avec Chloé. Tendue et stressée, je n’ai d’autre choix que de lui prodiguer un massage de qualité, afin de faire retomber tous les tensions qu’elle ressent. Cependant, il fallait admettre que les tensions étaient actuellement présentes pour nous deux, et dans notre couple en général. Depuis ce petit conflit face à deux Furies au bord du lac, non-loin du camp. Conflit qui amena Nymeria à faire l’usage de magie noire, sous mes yeux tristes et apeurés. J’avais eu la sensation de la perdre. Cette sensation qui vous brûle et vous consume de l’intérieur. La magie noire n’était pas un domaine à aborder. Il y a assez d’écrits et de dires pour savoir que cela corrompt, même l’âme la plus pure. Une fois que vous y goûtez, vous ne pouvez revenir en arrière. Et je craignais que cela soit le cas pour Nymeria, d’autant plus qu’elle a toujours ressenti un sentiment d’infériorité quant à ses dons. Le goût de puissance que procure la magie noire pourrait avoir raison d’elle, l’enivrant, l’exaltant. Une puissance lourde de conséquences, tant et tellement que personne ne peut en revenir indemne. Inquiet par toutes ces pensées virevoltant dans mon esprit, résonnant tel un signalement de danger imminent, je me risquais à entreprendre de me rendre là où Nymeria me l’avait interdit. Son lieu de méditation, sous la maison. J’avais jusque-là toujours respecté cette requête, et je ne m’y étais jamais rendu.
Congédiant Leïla, je me rendis dans la chambre de Chloé, l’attrapant délicatement dans mes bras et la berçant légèrement. J’embrassais son front dégarni et l’emmena jusque dans l’antre de la sorcière blanche, qui était mon épouse. Chloé tentait d’attraper le col de mon tee-shirt, en vain. Elle avait cette manie de toujours vouloir quelque chose à mâchouiller, à tordre dans ses mains. Je lui donnais ainsi mon index qu’elle ne tarda pas de couvrir de bave, le mordant passionnément, riant aux éclats. Je retirais mon doigt et l’essuya sur mon pantalon, puis j’entrepris de créer une petite boule de lumière afin qu’elle puisse jouer avec. Cela me permettait également d’éclairer le lieu dans lequel je me rendais. Descendant doucement les escaliers, je m’aventurais alors en terrain inconnu. Les marches grinçaient sous mes pas, la poussière me prenant au nez. Mais ce fût Chloé qui éternua la première, secouant la tête. Je caressais sa joue et continuais ma descente. Arrivé en bas, je constatais que l’objet lumineux ne suffisait pas à éclairer l’endroit. Devant moi, je fis apparaître un genre de torche, planant légèrement au-dessus de ma tête, afin d’éclairer l’ensemble de la pièce. Je vis alors des bougies, des manuscrits, des bocaux, ainsi que des fioles et autres fournitures magiques. Je m’avançais doucement dans la pièce, analysant chaque détail pouvant m’être utile. Cela faisait deux semaines que Nymeria avait fait usage de la magie noire devant moi, et je me demandais dès lors si c’était la première fois, ou bien si elle avait déjà pratiqué auparavant, ou continuais de pratiquer depuis l’événement lugubre. J’aperçus alors une table sur laquelle reposaient de nombreux ouvrages. Je m’avançais vers celle-ci, et d’une main, je feuilletais l’un d’eux. Il ne contenait rien d’intéressant, du moins pas pour mes recherches. Je passais au suivant, constatant avec horreur qu’il recelait de sortilèges et de recettes de potions, basés sur la magie noire. Grimoire à titre informatif, ou pratique, pour Nymeria ? Cette question commençait déjà à s’accaparer mon esprit, et cela allait durer, l’inquiétude montant à son paroxysme. Une part de moi voulait en connaître la réponse, une autre ne le souhaitait pas. Dans ce grimoire se trouvait des incantations pour des sortilèges impitoyables, avec pour certains des notes concernant son utilisateur, comme quoi cela pouvait être dangereux pour le sorcier ou la sorcière en faisant usage. En outre, des recettes de potions, qu’il s’agisse de poison, ou de fourberies. Mortels ou extrêmement douloureux, dans les deux cas.
Soudainement, je sentis comme une odeur désagréable me titiller les narines. « Putain Chloé ! Leïla t’a changé il y a même pas une heure et tu me reposes déjà une pêche ! » Lançai-je, écœuré, à la petite fille visiblement amusée. Parfois, je me disais qu’elle était capable de nous comprendre, ainsi que de comprendre les situations. Je refermais les grimoires et les replaçais tels que je le les avais trouvé. Je tournais alors les talons et remontais les escaliers, refermant la porte et détruisant la torche que j’avais créée au préalable. Je me rendis alors avec hâte dans la chambre de Chloé, la déposant sur la table à langer de l’adorable petit monstre. Je commençais par retirer la couche, puis je la nettoyais – Chloé, pas la couche. C’est alors que je perçus un bruit. Quelqu’un était rentré dans la maison. Nymeria ? Peut-être était-ce elle. Je ne voyais pas l’heure défiler, après tout, mais il me semblait qu’il était encore un peu tôt. Une voix résonna ensuite, et je reconnus Megara, ma demi-belle-sœur. Un grand sourire s’étira sur mes lèvres, et une idée farfelue me vint. Je terminais de changer Chloé, jetant la couche sale, et en récupéra une propre que je pris avec moi. Je me rendis à la rencontre de Megara. Me retrouvant dans la pièce d’à côté, je me rendis invisible. Une nouvelle capacité que je m’étais découvert il y a peu de temps de cela, et chose que je ne maîtrisais pas très bien encore. Cela nécessitait de la concentration pour œuvrer, mais le rendu était stupéfiant. Mon niveau de maîtrise de la lumière s’était formidablement accru, et je pouvais ainsi dévier la lumière, afin d’en arriver à ce résultat. Je tenais fermement la couche également invisible dans ma main, restant dans la même pièce. De mon autre main je me couvrais la bouche afin de légèrement masquer la provenance du bruit. « CODE MARRON ! Je répète, CODE MARRON ! CVNI en approche ! » Hurlai-je à moitié, me décalant de quelques pas afin de me retrouver face de Megara, quelques mètres plus loin d’elle. Je fis réapparaître la couche dans ma main, et la jeta sur la jeune femme à la chevelure dorée. Elle sursauta et perdant ma concentration, je réapparus, laissant échapper un grand rire face à son expression de mépris sur ma personne. Je me repris alors, essayant d’afficher du sérieux. « CVNI c’était pour Couche Volante Non-Identifiée, au cas où, hein. Bon, Bagheera, qu’est-ce qui t’amène ? On t’a pas appris à frapper avant d’entrer ? Imagine on était occupés avec Nymeria, à faire… certaines choses ! » Fis-je taquin, comme à mon habitude avec la jeune femme.
made by pandora.
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Sujet: Re: wanna play the game ? ♆ megara Mar 30 Juil - 16:20
Tous ses sens étaient en alerte, son corps était tendu au maximum, près à réagir au moindre mouvement qu'elle pourrait capter. Au fonds d'elle elle sentait son instinct lui hurler de se baisser, de se décaler, de parer l'attaque, tout plutôt que de rester immobile. Mais ce ne fut pas assez, elle réagit trop tard et alors qu'elle maniait la hampe de sa lance pour parer l'attaque le plat d'une épée la faucha au niveau des genoux, l'envoyant mordre la poussière sans la moindre hésitation. Sa lance roula hors de sa porté et elle sentait que si elle relevait le regard elle rencontrait la pointe d'une épée braquée sur elle. Avec un grognement dû à la fois à la douleur et au mécontentement de s'être fait battre -une fois de plus- Megara se releva, acceptant la main tendue que son adversaire lui offrait. Une fois sur ses pieds elle entreprit d'épousseter ses vêtements et d'aller chercher sa lance qu'une pression sur la pierre précieuse située à son extrémité re-transforma en dague, sa forme première. Elle lança un coup d’œil autours d'elle, le cours n'était pas terminé et d'autres pensionnaires étaient encore en plein combat. Bien qu'elle ait perdue le sien elle ne se sentait pas humiliée, elle faisait encore partie des nouveaux à la colonie et elle savait que cette fois-ci elle avait réussi à tenir tête à son adversaire plus longtemps que d'habitude. Elle avait l'impression qu'elle s'améliorait et les sourires encourageant de ceux qui avaient assistés à sa défaite le lui prouvaient. Elle sentait déjà que le lendemain elle allait se réveiller avec des bleus sur le corps mais c'était peu de choses comparé à quand elle devait se battre avec Fantasy. Depuis leur rencontre la fille d'Athéna l'avait prise en grippe pour une raison qu'elle avait encore du mal à saisir et chacun de leurs combats n'étaient plus de simples entrainements, Megara en ressortait toujours avec plusieurs blessures plus ou moins graves qui exigeaient un détour par l'infirmerie. Peu à peu les combats se terminèrent et le petit groupe de demi-dieux s'éparpilla dans la colonie. Tout en rangeant sa dague Megara prit le chemin du bungalow d'Hécate qu'elle ne s'étonna pas de trouver vide, l'après midi était bien avancé et ses frères et sœurs devaient vaquer à leurs occupations. Elle profita de ce bref moment de solitude -ce n'était jamais évident de se retrouver seul lorsque l'on vivait dans une colonie remplis d'adolescents- pour se changer. Elle rangea sa dague dans le coffre sous son lit et passa dans la salle de bain pour éliminer toute la poussière qu'elle avait accumulée pendant l'entrainement. Après avoir enfilé un jean et son t-shirt de la colonie elle ressortie du bungalow, prenant sans hésiter la direction des habitations des professeurs.
Le soleil lui fit plisser les yeux mais elle ne s'en plaint pas, l'été était sa saison préférée et en vivant au camps elle avait l'occasion d'en profiter au maximum. Un peu plus tôt dans la semaine sa sœur Nymeria lui avait proposer de passer chez elle lorsqu'elle aurait un moment de libre pour voir sa nièce Chloé et pouvoir passer un peu de temps avec elles deux. Plus qu'heureuse de cette proposition Megara n'avait pas laisser l'occasion lui échapper et avait aussitôt acceptée, promettant de passer deux jours plus tard. A son arrivée à la colonie la jeune femme avait eu l'agréable surprise de découvrir que d'autres enfants d'Hécate étaient présents, elle avait des frères et sœurs, elle avait une famille. Ici elle n'était plus seule et cette seule pensée suffisait à lui rendre toute la joie de vivre que les familles d'accueil chez qui elle avait dû vivre lui fait fait perdre. Depuis que sa grand-mère était partie elle avait toujours espérée retrouver un jour une vraie famille, mais sans vraiment oser y croire. Avec des parents qui l'avaient abandonnée à la naissance et aucune famille éloignée de connue elle ne se faisait pas d'illusions. Mais le camps lui avait apporter une famille, et qu'ils n'aient pas le même père n'était qu'un détail sans importance à ses yeux.
Quelques minutes lui suffirent pour arriver devant la maison où vivait Nymeria, Aeïden et leur petite fille Chloé, elle frappa à leur porte et recula d'un pas en attendant que sa sœur arrive. Mais la maison restait silencieuse et la porte ne bougea pas, un peu étonner Megara frappa une deuxième fois en tendant l'oreille pour essayer de deviner si quelqu'un se trouvait à l'intérieur. Sa main trouva la poignée qui se tourna sans broncher, alors elle ouvrit la porte, assez pour pouvoir se pencher à l'intérieur. « Y'a quelqu'un? » Lança-t-elle d'une voix hésitante. Elle jeta un œil à sa montre pour s'assurer qu'elle ne s'était pas trompée dans l'heure ce qui n'était pourtant pas le cas. Un léger bruit dans la maison attira l'attention de son ouïe fine. Peut être y avait-il quelqu'un finalement. Après une seconde de battement elle se décida à faire quelques pas de plus dans le salon qui s'offrait à elle. Prenant soin de fermer la porte derrière elle Megara fit quelques mètres dans la pièce tout en essayant de capter les bruits présents dans l'habitation. Il n'y avait rien, la maison semblait silencieuse et parfaitement vide. La jeune femme commençait à croire que ses sens l'avaient trompés quand l'instinct qui vivait en elle se réveilla lentement, l'avertissant qu'elle ferait mieux de se méfier. « CODE MARRON ! Je répète, CODE MARRON ! CVNI en approche ! » La voix de son beau-frère brisa le silence. Meg tourna vivement la tête, le son de sa voix semblait venir de la pièce mais elle ne le voyait pas. Elle fronça les sourcils, mais une fois de plus elle ne vit pas le coup venir. Le projectile se matérialisa brutalement devant ses yeux, elle eut tout juste le temps de tourner la tête pour ne pas se le recevoir en plein visage. Une seconde elle resta immobile, trop stupéfaite pour réagir elle regarda un Aeïden hilare apparaitre sous ses yeux. Elle ouvrit la bouche, puis la referma sans avoir prononcé un mot, comme si elle hésitait entre deux réactions. « UNE COUCHE. Tu m'accueilles chez toi en me lançant UNE COUCHE?! » Cria-t-elle a moitié en se retenant tout de même de sourire. D'un geste faussement rageur elle donna un coup de pied à la couche -heureusement propre, son odorat l'avait confirmé- l'envoyant atterrir dans les jambes de son propriétaire. En d'autres circonstances elle ne se serait pas gênée pour lui envoyer au visage mais il tenait Chloé dans ses bras et elle ne voulait pas risquer de la toucher accidentellement. « T'es encore pire que ce que je pensais Eden. » Elle lui adressa une grimace moqueuse, ne prêtant pas attention au fait qu'elle prononçait mal son prénom. Depuis leur rencontre un peu houleuse la fille d'Hécate avait décidé que le prénom de son nouveau beau-frère avait beaucoup trop de voyelles à la suite et que ce n'était pas logique. Elle faisait donc semblant de se tromper dans sa prononciation -bien que Aeïden devait se douter qu'elle faisait exprès- allant jusqu'à lui inventer de nouveaux prénoms avant de lui affirmer que c'était là la bonne manière de le prononcer. « CVNI c’était pour Couche Volante Non-Identifiée, au cas où, hein. Bon, Bagheera, qu’est-ce qui t’amène ? On t’a pas appris à frapper avant d’entrer ? Imagine on était occupés avec Nymeria, à faire… certaines choses ! » Elle reporta ses yeux bleus sur lui, tiquant tout de même sur la manière dont il l'avait appeler. « Je suis pas un personnage de dessin animé. » Marmonna-t-elle a voix basse, sachant d'avance que c'était là un combat sans fin. Tout comme elle le faisait avec son prénom il l'avait affublé d'un surnom tiré du livre de la jungle. Depuis Megara regrettait qu'il sache en quoi consistait son don. Elle secoua la tête, levant théâtralement les yeux au plafond. « J'ai frappé, c'est pas de ma faute si tu deviens sourd avec l'âge. » Lui lança-t-elle alors qu'un air faussement innocent et que son sourire le plus adorable se peignaient sur son visage. « Nymeria m'avait proposer de passer pour la voir elle et Chloé. » Fini-t-elle par lâcher après un temps d'attente, ignorant ostensiblement la dernière phrase de son beau-frère. Elle conclut dans un haussement d'épaules. « Mais elle est pas là c'est ça? » Ce qui voulait dire qu'il ne restait qu'eux trois. Et avec Aeïden et Megara dans la même pièce la visite promettait d'être un peu plus animée que prévue.
Mar 16 Juil - 17:28