I want this fantastic passion. We'll have fantastic passion. You can feel my lips undress your eyes, undress your eyes, undress your eyes. Words of love and words of leisure; words of poisoned Darts of Pleasure.

darts of pleasure

Je ne dormais pas. Ce n’était pas une affirmation liée à l’instant présent, du fait de ne pas dormir à l’heure actuelle, non. C’était une affirmation générale. Je ne dormais que très peu. Seulement quelques minutes, ce qui devait être l’équivalent de quelques heures pour autrui. Je songeais à mon passé. Chaque soir, je faisais une liste intérieure de chaque personne à qui j’ai ôté la vie. Je revoyais chacun de leurs visages, et je n’avais même pas mauvaise conscience. Imaginez alors que l’Enfer ou le Paradis ne soient pas des concepts post-mortem, mais plutôt la matérialisation de deux états d’esprits paradoxaux. J’entends par là, que ces deux idées se vivent, cela dépend du chemin de vie suivi par chaque individu, et de l’état psychologique dans lequel il se trouve. Lorsque quelqu’un est heureux, rien ne peut gâcher son bonheur sur l’instant. C’est la représentation du Paradis pour son esprit. Lorsque quelqu’un ne parvient pas à décocher un sourire spontanément, et se retrouve être une âme déchue, torturée par ses propres actes, il se sent comme en Enfer. C’est ainsi que je me sentais. Une vie perpétuelle de torture, empêchant l’esprit de se reposer. Pouvez-vous ne serait-ce qu’imaginer ce que je peux ressentir ? A chaque visage que je visualisais intérieurement, un cri était associé. Le cri émit par l’individu à chaque instant où je lui retirais une année d’espérance de vie, petit à petit. Mais dans certains cas, le cri était étouffé. Le plus beau silence est celui d’une carotide tranchée, d’une nuque brisée.

Allongé le plus droit qu’il m’était possible sur ce lit manquant cruellement de confort – comprenez, les non-reconnus n’avaient visiblement pas droit au même luxe que les chouchous aux parents – je fixais le plafond, mes mains croisées derrière ma tête. Je faisais abstraction des seuls bruits m’entourant, à savoir des respirations et des ronflements. A force de nuits passées à ne pas fermer l’œil, je ne savais plus ce que je pouvais bien faire. J’entrepris de me lever, ne serait-ce que pour prendre l’air. J’enfilais un jean, un tee-shirt blanc choisi par pur hasard, je me chaussais et je pus enfin quitter ce bungalow. Mains dans les poches, j’arpentais les chemins du camp. Finalement, je me décidais à prendre la direction du lac. Le vent était absent et la chaleur bien présente, un peu de fraîcheur ferait un grand bien. Arrivé à celui-ci, je retirais mes vêtements et me glissais dans l’eau. Durant les premières secondes, le froid me fit frissonner, puis mon corps s’habitua à cette température. Après tout, j’étais l’incarnation de la froideur. Pas le moindre bruit, hormis celui de l’eau répondant à mes mouvements. Cette solitude, c’était moi. J’étais dans mon élément. L’eau atténuait les bruits de l’environnement, c’était apaisant. Je fermais les yeux, je pris une grande inspiration, et je m’entraînais sous l’eau. Jambes croisées, je me maintenais à un certain niveau.

Ainsi apte à me laisser aller au néant, je vidais mon esprit. Mes pensées s’envolèrent, pour seulement se concentrer sur ma respiration intérieure, et ma concentration. Je pensais à cette génitrice qui m’avait rendu ainsi, l’homme que j’étais. Cela avait bien dû l’arranger. J’avais été pourri par sa faute, pour la sauver même. Elle avait profité de la situation, faisant effet boule de neige. Elle vivait seulement pour ses intérêts personnels, ne songeant pas à ce que son propre enfant désirait. Mais après tout, j’avais mérité ce sort. Je n’avais pas bronché, je me complaisais dans cette vie. Donner la mort me faisait vivre. Je n’avais jamais demandé pardon pour cela. Les soldats se mettent à genoux quand ils tirent, apparemment pour demander pardon du meurtre. Ce n’est pas mon cas. Je contemplais chacune de mes victimes.

Un bruit me fit sortir de mon demi-sommeil. Un mouvement dans l’eau. Je remontais lentement à la surface, et m’orienta en direction de ce même bruit. J’avançais alors lentement vers sa source, me laissant guider par la seule lueur de la lune. J’aperçus alors quelque chose, à quelques mètres. Je m’en approchais. Une chevelure blonde. La seule teinte de cheveux facilement distinguable dans la nuit la plus sombre. Je pouvais savoir à qui ces cheveux appartenaient entre mille. Une rivale au tempérament bien trempé. « Que je suis déçu de ne pas avoir le don d’être nyctalope ! » Lançai-je alors qu’elle se retourna. De suite, j’enfilais ce masque. Je masquais la vérité derrière un visage qui n’était pas le mien, des traits qui ne me correspondaient pas. J’affichais un sourire malicieux. « En fait, pas besoin. Je vois parfaitement bien. » Fis-je à l’intention d’Elysa. Derrière ses traits angéliques se cachait du feu. Mais cela n’empêchait pas ses courbes d’être parfaitement dessinées. Autant en profiter, n’est-ce pas ?

I want this fantastic passion. We'll have fantastic passion. You can feel my lips undress your eyes, undress your eyes, undress your eyes. Words of love and words of leisure; words of poisoned Darts of Pleasure.

darts of pleasure

Elle ne m’appréciait pas, ce n’était pas un fait nouveau. Pourtant, il ne me semblait pas lui avoir fait quelque chose en particulier. Peut-être mon côté enfantin ne lui plaisait pas. Mais il fallait relativiser, il était préférable pour elle que je montre cet aspect-là, plutôt que celui qui me caractérise réellement. Il y avait un fossé entre exaspérer et terrifier quelqu’un. Et je pense que dans le fond, tous les pensionnaires préfèrent que je sois ainsi, plutôt que je sois froid et cinglant par mes propos ou bien mes gestes. Si je devais cependant poser des termes plus exacts envers ses réactions lorsque je me trouve en sa présence, je dirai qu’elle se sent vulnérable. De la crainte à mon encontre, peut-être bien. Je suis réputé pour toujours parvenir à mes fins, et être tranchant dans mes face-à-face réguliers lorsque quelqu’un me casse hautement les couilles. J’obtiens toujours le dernier mot, et cela peut en faire fuir plus d’un, et ceci n’est pas un mal pour moi. Je commençais à me poser des questions sur le pourquoi du comment, concernant Elysa. Si je venais à me découvrir une certaine attache pour cette jeune femme, cela serait insupportable. Je ne suis pas très émotionnel, ni sentimental. Passons.

« Profite bien alors, ça ne se reproduira pas de sitôt. » Jugea-t-elle bon d’envoyer, alors que j’affichais une moue boudeuse, signifiant tant de tristesse face à ces propos. Si j’étais meilleur comédien, je laisserai même fondre une petite larme le long de ma joue. Mais ce n’était pas le cas, alors je devrai me contenter de ce dont je suis capable. Elle me tourna le dos et se laissa descendre dans l’eau, remontant quelques secondes plus tard. Sur l’instant, je n’avais pas bougé. Je me maintenais à la surface. J’entrepris alors de la rattraper, tandis qu’elle passait une main dans ses cheveux. J’entretenais une allure plus rapide que la sienne. Lorsque je n’avais plus pieds, je me mis à nager sous l’eau. Je remontais à la surface alors qu’elle n’était qu’à un petit mètre de moi. « Bon. » Fis-je simplement afin de la faire ralentir, ou bien de la pousser à se retourner. Mais elle n’en fit rien. Constatant ce simple fait, je continuais de nager en déviant légèrement ma trajectoire pour passer à côté d’elle. Je poussais rapidement mon allure à un stade supérieur afin de lui passer devant et de lui barrer le chemin.

« Pourquoi ? » Demandai-je simplement dans un premier temps. « Pourquoi t’es si coincée ? Tu n’en as pas l’air, comme ça. C’est quoi ton problème avec moi ? » Continuai-je. « Faut sortir le balai à un moment. Tu sais quoi ? Beaucoup se plaignent de moi, disant que je suis renfermé, mais au final, ils sont tous renfermés avec moi également. Bon, ils ont pas tort, j’en ai rien à foutre de leur vie… » Jugeai-je bon d’annoncer en levant brièvement les yeux au ciel. « Mais franchement, je ne pense pas que ce soit ça ton problème avec moi. » Ajoutai-je. Puis, je me rapprochais d’elle, alors que nos corps flottaient et que nous exécutions des mouvements de nos bras afin de nous maintenir la tête hors de l’eau. Je me rapprochais dangereusement, nos deux visages se collant presque. « Alors ? Dis-moi. » Soufflai-je désormais.

Finalement, je montrais des signes de faiblesse. Je montrais de l’intérêt et de la préoccupation pour ce qu’elle pensait de moi. Ou ce qu’elle pensait tout simplement. Je n’arrivais pas encore à mettre le moindre mot sur pourquoi cela m’intéressait, mais je sentais que c’était le cas. Et j’attendais ses explications comme si un besoin se faisait ressentir. Un besoin inexpliqué, simple pulsion.

I want this fantastic passion. We'll have fantastic passion. You can feel my lips undress your eyes, undress your eyes, undress your eyes. Words of love and words of leisure; words of poisoned Darts of Pleasure.

darts of pleasure

Le souffle d’Elysa caressait la peau de mon visage, tandis que je fixais son regard, impassible. Ses yeux étaient fragiles, ils chancelaient de droite à gauche, fixant un coup mon œil gauche, en alternance avec mon œil droit. Cela révélait un certain malaise actuel en elle. Elle était déstabilisée. Elle ne daignait exécuter le moindre mouvement, elle se contentait de rester figée. Lui faisais-je si peur que cela ? En soi, je me complaisais parfaitement dans cette image. Le fait d’inspirer une forme de peur, de crainte. Pourtant, avec Elysa, cela était différent. Quelque chose me déplaisait dans l’image qu’elle avait de moi. Son regard, aussi envoûtant soit-il, n’était en aucun cas enviable lorsqu’il se posait sur moi. Il trahissait ce qu’elle pensait de ma personne, et cela n’avait rien d’agréable en soi. « Je... » Souffla-t-elle simplement, incapable de rajouter le moindre mot, visiblement. La confession que je cherchais à obtenir semblait difficilement venir. Etait-elle si lourde que cela ?

« Je me sens vulnérable quand je te vois et je déteste ça, voilà mon problème avec toi. » Prononça-t-elle subitement, dans un seul souffle, comme si elle se délaissait d’un poids. Je n’étais pas loin, finalement, de par toutes mes hypothèses. Peur, crainte, et peut-être plus encore. La question demeure, pourquoi le fait qu’elle se sente vulnérable en ma présence me pose tant de problème ? Revenant à la réalité de l’instant présent, je ne la quittais pas des yeux. Les siens semblaient me sonder, m’analyser. Cherchant certainement la petite faille, le petit indice qui lui en dira plus sur moi. En quatre ans personne n’a jamais su percer à jour le secret que je représentais. A vrai dire, Timeo en était le plus proche, sans pourtant en être arrivée bien loin… Et elle en paye les frais, de cet espionnage perpétuel, jour après jour, nuit après nuit.

« Voilà, maintenant que tu sais, j'ai le droit à une question ? » Demanda-t-elle, profitant la situation que j’avais précédemment tiré à mon avantage. Et mon pouvoir ne m’en avait nullement prévenu. Il faisait des siennes. Encore un fait inexpliqué que provoque Elysa sur moi, peut-être bien. Tant de suppositions pour si peu de réponses. « Pourquoi tu voulais tant savoir ce que je pensais de toi ? C'est toi qui l'as dit, tu en as rien à faire des autres. » Posa-t-elle alors. Une question des plus légitimes à vrai dire. Et qu’avais-je à répondre à cela ? Je n’aimais pas endosser le rôle de l’être vulnérable dans un quelconque face-à-face. Pourtant, je n’étais pas du genre à baisser la tête, et abandonner face à une quelconque situation. « Tu tiens à le savoir ? J’en sais rien. » Commençai-je. « Et là, tu penses que je me défile. En fait, peut-être que je commence à estimer les autres. Peut-être que les points de vues d’autrui m’intéressent, m’intriguent. Je deviens humain, qui sait ? Du moins, à l’heure actuelle, il n’y a que le tien qui m’intéresse, et c’est ça qui m’intrigue le plus à vrai dire. Parce que je ne sais pas pourquoi. » Confessai-je du début à la fin, spontanément. Je n’avais même pas eu en tête ces mots, ils étaient venus tout naturellement. Que de surprises…

I want this fantastic passion. We'll have fantastic passion. You can feel my lips undress your eyes, undress your eyes, undress your eyes. Words of love and words of leisure; words of poisoned Darts of Pleasure.

darts of pleasure

Seuls les bruits de l’eau et du vent se laissent ouïr. En fermant les yeux, l’on jurerait que nous étions absents, que nous ne faisions pas qu’un comme cela était le cas avec le lac, en cette nuit pleine. Les tensions montaient peu à peu, au fil des minutes. Il est, dans la vie des hommes, des heures où la tension des événements semble répondre à celle de notre âme. Elysa, sensiblement surprise par mes dires, se laissa inconsciemment chuter dans l’eau. Elle se donna une impulsion mais bien trop forte, ce qui l’amena à pencher en avant. Elle tenta tant bien que mal à se reprendre en appuyant ses mains délicates sur mon torse, mais cela ne fut pas suffisant. Un geste d’Apollon, perché sur son nuage, jouant de la musique et sifflant un air. C’est ce que beaucoup de personnes annonceraient face à la situation. Nos lèvres se mêlèrent dans une parfaite ivresse. Je me surpris même à, et cela semblait être une grande première, sentir mon cœur battre, caché dans ma cage thoracique. Une découverte après vingt-quatre années, longues années. Du moins, de cette manière. Les lourdes portes de l'oubli se referment mais des lambeaux de souvenirs s'agrippent aux battants. Durant ce baiser, des images sifflèrent dans mon esprit, défilants comme un négatif d’appareil photo. Avec chacun de ces souvenirs, des sensations, des émotions. Ou l’absence d’émotions. Mes vingt premières années de vie, hors du camp, de la colère me dominant principalement. De la colère à l’encontre de ma catin de génitrice. A l’encontre des hommes ayant voulu nous abattre, lorsque j’avais neuf ans. A l’encontre de celui à qui je dus ôter la vie, pour la première fois. Et tous ceux qui arrivèrent après lui. Mais aussi, cette absence de conscience. Et puis, les souvenirs de chaque baiser que je pus partager dans ma vie. Vides, des non-sens. Jusqu’à celui-ci. Non désiré, mais toutefois des plus significatifs. Alors que sensément nous aurions cherché à y mettre fin, notamment de la part d’Elysa, il n’en fut rien. L’échange s’intensifiait, même. Devenant plus profond, plus important.

J’appréciais réellement une femme et ce qu’elle m’offrait, pour la première fois.

Elle se dégagea alors de l’étreinte charnelle de nos lèvres, mettant fin à ce que je considérais comme salvateur pour moi, un renouveau agréable. Quelque chose de bon, que je souhaitais goûter à nouveau, mais qui me semblait tant et tellement inatteignable pourtant. De toutes les pensionnaires du camp, Elysa était celle qui m’était la plus inaccessible. Elle avait une influence différente sur moi. Une influence qui me rendait humain dans le fond et la manière. J’hésitais, avec elle. Je ressentais les choses. C’est ce qui engendrait cet attrait que j’entretenais vis-à-vis de la jeune femme à la chevelure dorée. Lors du détachement, elle ne prit pas la peine de me regarder. Elle se contenta de me tourner le dos, et de rejoindre la rive, à l’endroit où ses vêtements devaient trainer. Je la contemplais, d’un regard différent. Un regard qui lui disait secrètement merci. Puis, la voyant se rhabiller, j’entrepris subitement de rejoindre le rivage à mon tour. J’enfilais mon sous-vêtement et mon jean, gardant mon t-shirt dans la main. Elle tremblait, le vent la faisant frissonner. Je m’approchais lentement. Alors que j’aurais dû simplement rebrousser chemin, et la laisser seule, je n’en avais pas l’intention. Quelque chose me retenait ici. Elle me retenait. Je m’éclaircis le plus silencieusement possible la voix. « Mmh… Elysa ? » Fis-je à son encontre. Elle se retourna alors, une expression presque horrifiée esquissant son visage. Et à nouveau, je me retrouvais face à elle. Tandis qu’elle se dressait simplement vêtue de sous-vêtements, le reste étant difficile à enfiler lorsque l’on est mouillé. Je me retenais d’observer ses courbes délicieusement tracées. Elle était bien faite, et elle devait le savoir, mais je ne voulais pas la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà. « Merci. » Soufflai-je alors, à quelques centimètres de son visage, à nouveau. Mon regard se plongeant dans ses yeux d’un bleu envoûtant, faisant danser votre cœur et votre esprit. Un échange brillant. On y dort. On y habite. On y oublie. Et dans un élan incontrôlé, j’amenais mon visage contre le sien, apposant mes lèvres sur les siennes. Un baiser volé, valait mieux qu’un baiser incontrôlé. J’avais envie de redécouvrir cette sensation, de la sentir à nouveau. Elle avait eu lieu peu de temps auparavant, mais cela avait semblé être une éternité. Et j’étais impatient, comme un enfant la veille de cette fête que l’on appelle Noël.

Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout.

Je détachais alors l'étreinte. Elle était déjà mal à l'aise, et je ne faisais qu'en rajouter à cette sensation. Je la contemplais quelques brefs instants. « Désolé. » Soufflai-je, alors que c'en était presque inaudible. Je tournais les talons, posant mon t-shirt sur mon épaule et plongeant mes mains dans mes poches.

I want this fantastic passion. We'll have fantastic passion. You can feel my lips undress your eyes, undress your eyes, undress your eyes. Words of love and words of leisure; words of poisoned Darts of Pleasure.

darts of pleasure

Alors que je continuais ma route avec la ferme intention de rejoindre mon bungalow, j’apposais une main sur mes lèvres. Du moins, je les caressais un instant du bout des doigts. Je me surpris même à esquisser un sourire. Spontané, plein et sincère. Il ne dura pas, non. Il fût bref, mais il eut au moins la chance d’avoir existé l’espace d’une seconde. Quant à moi, j’eus également l’occasion de ressentir un instant de vie. Généralement, je ne me retrouve confronté que face à la mort. Ces deux baisers m’avaient fait l’effet d’un cocon salvateur et doux, dans lequel je m’étais laissé entraîner et bercer avec joie, ressentant la vie dans mon corps. Et laisser mon esprit être envahit par tant de questions et de pensées. La plupart se demandait ce qu’il s’était passé dans la tête d’Elysa, quel était son état d’esprit suite à ces deux échanges. Avait-elle encore ressenti un certain malaise ? J’osais espérer qu’elle aussi soit venue à se poser toutes sortes de questions. Mais cela résonnait comme idyllique à mon esprit. J’avançais calmement alors que des bruits derrière moi devaient m’alerter, mais il n’en fût rien. Une main se posa sur mon épaule. Sur l’instant, je ne bougeais pas. Je continuais de lui tourner le dos. Il y avait bien évidemment une raison à cela, dans le fond. Je craignais de ne pas parvenir à me contrôler. Vous savez, cette drôle d’histoire de pulsions que je couvrais pas l’assouvissement d’autres envies… « Castiel… Ne sois pas désolé. J’ai… » Entama alors la jeune femme blonde, bégayant. Je déglutis péniblement, peut-être que finalement je n’avais pas été seul à avoir apprécié ces deux échanges sucrés. « J’ai aimé ces deux baisers partagés, bien que le premier ne soit arrivé qu’accidentellement. » Finit-elle par souffler. J’avais certainement bien fait de lui tourner le dos, lui permettant plus facilement de se confesser par la même occasion. Cela reste plus facile lorsqu’il n’y a pas de regard posé sur nous, moins de poids… Plus d’aisance. « S’il te plait, reste… » Termina-t-elle de sa voix la plus douce. Une voix berçante à mes oreilles, entraînant alors un sourire sur mon visage.

Je sentis alors une caresse agréable prendre naissance dans mon dos, elle se propagea finalement le long de ma colonne vertébrale. La douceur de ses mains me fit frissonner. C’était agréable. Mais elle ne s’arrêta pas là, ses lèvres vinrent à leur tour effleurer l’endroit précédemment caressé. Les sensations prirent fin physiquement, et débutèrent psychiquement. Tout se retrouvait chamboulé dans mon esprit, dans ma tête. Je me retournais alors, plantant mon regard dans le sien. « Je reste. » Fis-je simplement et sincèrement. J’attrapais dans un premier temps ses mains, les caressant un instant. Puis, je vins passer une main dans ses cheveux, découvrant un peu plus son visage si finement dessiné. Mon regard s’intensifia, et se mit même à briller. Il signifiait une chose. Une chose aisément perceptible sans que le moindre mot soit prononcé. Une évidence éclatante. Un regard criant « je te désire » à la jeune femme me faisant face. J’approchais mes lèvres pour les coller aux siennes, les capturant pour un baiser cette fois un peu plus significatif. J’apposais mes mains sur ses hanches au même instant, le baiser devenant un peu plus langoureux. Je fis alors tomber mon t-shirt de sur mon épaule. Je prolongeais l’échange, tandis que je gardais mes yeux fermés, intensifiant un peu plus ce baiser à chaque instant s’écoulant. Cela faisait un bien fou. Sentir ses doigts sur ma peau, ses lèvres contre les miennes pour un échange honnête, sincère et plein. Se sentir vivre, tandis que sa poitrine finement vêtue était appuyée contre mon torse dénudé. Car oui, elle n’eut le temps que d’enfiler des sous-vêtements. Mes mains remontèrent ses hanches et passèrent dans son dos, de telle sorte à ce que je puisse dégrafer son sous-vêtement. Une pulsion, une envie. Je dégrafais alors le vêtement, et commença à le faire glisser sur ses épaules, le faisant ainsi tomber. Je laissais mes mains caressaient sa peau. Son dos. Ses épaules. Ses flancs. Ses hanches… Descendant sur ses cuisses avant de remonter. Puis, j’interrompis le baiser brusquement, allant chercher à enfouir ma tête dans son cou, afin d’y déposer là de nouveaux baisers, palpant sa peau de mes lèvres, continuant parallèlement mes caresses du bout des doigts sur sa peau… Ma bouche non loin de son oreille, j’esquissais un sourire malicieux qu’elle ne pouvait percevoir. « De quoi as-tu envie… ? » Soufflai-je d’un même ton, celui-ci toutefois perceptible.

Cela ne faisait que commencer.