« Alors c'est quoi ton petit pseudo : Canddie , sinon tu as quel âge : 30 ans et tu viens d’où Sud de la France , non reviens ne pars pas encore, j'ai des questions, tu l'as connu où le forum : Bazzart . D'accord ! D'accord ! Continuons, as-tu des choses à dire sur le forum ? Tu l'aimes ? : J'adore le contexte parce que j'ai adoré le film mais surtout je suis fan de mythologie et cette période de l'histoire, les dieux et tout était ma partie préférée. J'aime le fantastique. . Une autre question et après j'ai fini, tu vas te connecter combien de fois par semaine : Quasi 7/7 . »

Mes objets sont la faux et la dague.
Au départ je ne voulais pas de la faux, seulement cette arme c'est un peu imposée à moi. L'épée était presque trop lourde, l'arc ne me convenait pas vraiment. La faux est une arme complète elle permet à la fois d'attaquer et de se défendre que ce soit avec sa lame recourbée et très tranchante mais aussi avec son long manche d'un bois solide. La dague est une arme légère, facile à porter, à cacher, presque invisible et c'est le dernier recours en cas de contact physique très rapproché.

Depuis le jour même de sa naissance Sunshine n’a fait que connaître la solitude. Sa mère fut la première à l’abandonner. D’après ce que les soeurs lui ont raconté, elle n’avait que quelques jours quand elle a été emmitouflée dans une couverture blanche et déposée sur les marches de cet orphelinat situé au beau milieu de la cité des anges.

Grandissant la petite fille portait bien son prénom et son surnom, Sun devenait de plus en plus belle et son sourire lumineux de petite fille de cinq embellissait les lieux et réchauffait le cœur des gens. Sunshine était une gamine vivante, attentionnée, douce, généreuse, drôle. Une petite fille merveilleuse quoi. Seulement cela ne dura pas, elle changea peu à peu car elle découvrit ce qu’était la vie en dehors de son orphelinat. Passant de familles d’accueil en familles d’accueil, elle vécut des moments très difficiles. Peu à peu elle s’endurcissait, petit à petit elle passait du côté obscure si on peut dire. La jeune fille timide, gentille, si amusante et pleine de vie devenait une adolescente sauvage, méfiante, mystérieuse, colérique, froide, sarcastique, solitaire et agressive.

A 16 ans elle se retrouva dans la plus terrible des familles, celui qui était censé jouer le rôle de son père était un homme violent. Bien sûr ce n'était pas le premier de ce genre qu'elle rencontrait, mais il n'y avait pas que cela. A première vue il était bien sous tous rapports : beau, riche, intelligent, il était PDG de sa propre entreprise. Il était aimé et respecté et aux yeux de tous il était un homme exceptionnel qui avait donné sa chance à cette orpheline qui ne savait pas la chance qu'elle avait et qui se comportait comme une sauvage. Mais en réalité cet homme était dure, intransigeant, violent voire sadique et cruel. Il ne supportait pas la faiblesse, la médiocrité, la pauvreté. Et malgré le fait que Sun soit intelligente elle avait des résultats plutôt faibles surtout en langue et en littérature. Elle parvenait à mémoriser tout ce qu’elle entendait et voyait, elle comprenait assez rapidement et elle retenait assez bien, cependant quand il s’agissait de lire et d’écrire là elle avait beaucoup de difficulté ce qui ne plaisait pas ... mais alors ... pas du tout à son père adoptif. Qui pouvait lui donner des punitions écrites toute la nuit, ou bien encore la priver de repas ou carrément la frapper. Mais le pire chez cet homme était la façon dont il la regardait et un soir après un repas plus qu’arrosé avec d'autres gens de son milieu, il débarqua dans sa chambre en pleine nuit et il s’allongea sur elle, il commença alors à  la caresser ce qui réveilla la brunette. Elle ne cria pas elle ne fut presque pas étonnée. Elle ne demanda rien, elle ne pleura pas, mais elle le frappa violemment d'un coup de genou entre les jambes et attrapant la lampe de chevet Sunny comme il la surnommait lui asséna un coup musclé sur la tête qui l’assomma tout de suite et lui donna l'occasion de prendre la fuite.

Seule, la nuit, ayant nulle part où aller, ses pas la menèrent jusque dans un parc où elle prit place sur un banc. Là elle éclata enfin en sanglots, une fois encore ceux qui étaient censé l’aimer, la protéger étaient ceux qui lui faisaient le plus mal. Et la jeune femme ne voulait plus retourner à l’orphelinat, car un jour où l’autre, elle serait encore confiée à des gens et comme toujours elle finirait par souffrir. Alors pourquoi ne pas vivre seule, elle n’avait besoin de personne, les autres n’avaient jamais rien fait pour elle, Sunshine pensait qu’elle pouvait bien s’en sortir seule. Mais ce soir-là, venant de nulle part, se plantant devant elle et lui tendant un café, elle rencontra Edelweiss. Une jeune femme à qui elle n’aurait pas réellement pu donner un âge, une jeune femme à la voix plutôt chaude, douce et rassurante. Seulement il en fallait plus pour intéresser et attendrir le glaçon qu’était devenue cette gamine. Elle refusa le cadeau sans même un mot mais tout bonnement d’un revers de la main demandant à cette femme de la laisser tranquille et de ne pas s’occuper d’elle comme le faisait tout le monde. Mais elle n’écouta pas, elle ne s’étonna presque pas de sa méchanceté, de son geste. Et au lieu de lui tourner le dos, de partir Edelweiss lui tendit la main et lui proposa de venir chez elle. Enfin Sun la regarda dans les yeux, elle était étonné par son comportement, sa réaction, sa proposition. Tout autre personne se serait emporté, lui aurait crié dessus ou l’aurait même attrapé par le col, comme le faisait son quatrième papa, pour la balancer au le sol. Mais il n’en était rien, la regardant attentivement dans les yeux, elle des réponses, elle cherchait à savoir qui elle était et ce qu’elle lui voulait, comme si elle avait le don de lire à travers les gens. Oh oui mon dieu ce qu’elle aurait aimé avoir ce pouvoir. Et sans comprendre pourquoi, malgré qu’elle ne lui faisait pas confiance, Sunshine la suivit, peut-être était-ce son regard, sa voix ou encore ses mots « Viens avec moi je te protégerais ». Oui ses mots si facile, qu’elle entendit tant de fois, dans sa bouche ils sonnaient tellement vrai qu’elle avait envie d’y croire encore une fois.

Tout se passait plutôt bien, Sunshine vivait avec cette femme qu’elle connaissait à peine mais qui semblait sincère. Un soir en rentrant à l’appartement, dans une ruelle elle entendit des pleurs, ceux d’un enfant. Le petit garçon disait être perdu, Sun eut envie de l’aider, elle tenta de discuter avec lui, il disait s’appeler Adam, il disait ne pas savoir où était ses parents, il répétait que tout était devenu bleu et qu’il avait eu du mal à respirer… mais soudain … un bruit derrière elle la distraie, elle se retourne un instant pour voir ce que c’était et aperçut un chat sur une poubelle mais pivotant à nouveau vers le garçon et bien … il n’était plus là … il avait disparu comme ça, sans bruit.

De retour à la maison, elle commença à préparer le dîner, regardant la télévision et soudain il était là, sur l’écran, sa photo, au journal télévisé. Ecoutant attentivement le journaliste elle devenait dubitative. Comment était-ce possible ? Il devait y avoir une erreur ! Il disait que cet enfant était mort la veille, il disait qu’il s’était noyé dans un lac. Pourtant c’était bien ce gamin qu’elle avait vu dans la ruelle il y a quelques minutes de cela, puis elle se rappelait ses mots «  tout est devenu bleu … » Non secouant la tête de droite à gauche, elle se répétait « impossible » Quand Edelweiss entra dans la cuisine et lui demanda ce qui lui arrivait. Bien sûr elle ne put lui dire la vérité, car c’était complètement fou. Et même si elle vivait depuis des mois avec cette femme, elle en restait pas moins encore distante et persuadée que celle-ci pouvait la jeter à tout moment. Mais à ce moment elle l’entendit pleurer de nouveau, cet enfant, il pleurait de plus en plus, il disait qu’il n’était pas mort, qu’il voulait sa maman et se retournant vers Sun il lui demandait « Je suis pas mort … hein ? … Tu me vois toi ? » « Oui je te vois » lui répondit-elle « Mais » Et alors Edelweiss lui demanda « A qui tu parles » Et soudain elle comprit qu’elle était seule à le voir, seul à l’entendre et Edelweiss demanda « Tu parles à un fantôme ». Pourquoi ne semblait-elle pas étonnée, apeurée ou même amusée de cela ? Sunshine ne comprenait pas du tout ce qui se passait. « Enfin tu les vois » repris la jeune femme, comme si elle attendait cela depuis longtemps. « Mais de quoi tu parles » répliqua la jeune fille de 18 ans complètement perdue. « De tes pouvoirs … tu les as enfin découvert et … si tu peux les voir alors ils pourront te retrouver … Sunshine … Nous devons partir ». L’incompréhension était totale, Edelweiss semblait savoir des choses qu’elle ignorait, elle semblait la connaître plus qu’elle ne l’avait jamais dit mais surtout mieux qu’elle ne se connaissait elle-même. L’avait-elle utilisée elle aussi ? Lui mentait-elle depuis des mois ? « Explique-moi ! Sinon je n’irais nulle part » Lui répondit-elle « Je t’expliquerais … tout … mais quand nous serons au camp »

Cela fait maintenant trois ans que la belle demoiselle est au camp, elle fait partie des Omega et risque d’en faire partie encore l’année prochaine car Sunshine est du genre récalcitrante. Autant elle est assidue au niveau scolaire et au niveau du combat à l’arme blanche. Parce qu’elle aime se défouler et se battre. Autant au niveau de son pouvoir elle n’a pas fait de véritables avancées. En réalité, la jeune femme refuse son pouvoir. Elle ne veut rien avoir à faire avec les morts. Elle n’arrive pas à accepter ses racines, ses origines. Elle déteste son père et ne veut pas lui ressembler, elle refuse tout ce qui vient de lui. Même si au fond … En continuant à se comporter ainsi elle finit de plus en plus à ressembler à son géniteur.