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A la recherche de paix et de repos ஞ Olivia

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Blake S. Hamilton-King
Blake S. Hamilton-King
STYX ∞ Call me god and shut up

✗ j'ai posté : 435 ✗ drachmes : 412 ✗ enfant de : Hadès ✗ je suis : Célibataire polygamiste ✗ je suis disponible : Elektra • Olivia • Lennon • Libre
✗ on me connait sous : crazy.jukebox ✗ je ressemble à : Mariano Di Vaio ✗ ceci appartient à : young & useless ✗ moi, schizophrène ? : Not yet.


MessageSujet: A la recherche de paix et de repos ஞ Olivia A la recherche de paix et de repos ஞ Olivia Icon_minitime1Sam 27 Juil - 2:59







OLIVIA vs BLAKE

« Notre vie est un livre qui s'écrit tout seul.
Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur ...  »



Il avait passé une sale nuit. Comme à son habitude d'ailleurs. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi depuis quelques temps, il était incapable de dormir plus de quatre heures sans faire le moindre cauchemar - et encore, s'il avait la chance tout simplement de dormir. Il s'était encore une fois levé avant l'aube et avait réussi à s'échapper de son bungalow sans faire de bruit, pour ne pas réveiller ses demi-sœurs, qui dormaient à point fermées.

Il était terriblement fatigué et ses paupières étaient vraiment lourdes, mais pour autant le sommeil ne venait pas. À croire que le Dieu Hypnos voulait assouvir une vengeance personnelle. À cause de quoi ? Très bonne question. Blake avait beau chercher, il ne comprenait pas. Mais malgré sa grande fatigue, il adorait se promener de nuit sur le camp. Cela l'apaisait. Et puis il trouvait une certaine beauté à la colonie, lorsque tout le monde était endormi. Comme une sorte d'apaisement général, malgré la dure réalité de la vie de tous les habitants d'ici.

Après avoir passé quelques temps auprès du lac et avoir conversé avec deux ou trois nymphes qui lui faisaient du rentre dedans pas du tout dissimuler, le jeune fils d'Hadès retourna à son Bungalow pour se changer avant le petit-déjeuner. « Encore une insomnie ? » lui avait demandé Zélie, sa petite sœur à son arrivée dans le bungalow. Il resta la regarder dans les yeux, d'un air fatigué et lassé et sans répondre il se dirigea vers sa chambre. Il savait bien qu'il n'avait pas eu besoin de lui dire. Elle était assez intuitive comme demoiselle. Et le silence de son frère en disait long sûr la nuit qu'il venait de passer.

Un simple t-shirt vert et un Blue-jeans sur le corps et des tongs au pied et il était fin prêt pour le petit déjeuner. Après avoir pris un peu de fruit et une boisson chaude dans son assiette, il se dirigea vers le feu sacrificiel et déclara à voix haute, tout en jetant deux pommes vertes « Hadès » et pensa très fortement dans sa tête « s'il te plait, aide-moi à trouver le sommeil. Parle avec Hypnos et fait lui comprendre qu'il faut que je dorme aussi. Je ne sais pas si vous êtes brouillé, mais là je n'en peux plus. Je n'ai plus aucune force. Même ne serait-ce que réfléchir et aligner deux mots de rangs, est un véritable défi pour moi ces temps-ci. Alors, s'il-te-plait, aide moi. Aide ton fils ». Et tandis qu'il se redirigeait vers sa place il espérait, sans doute en vain, que sa prière serait entendue. Même s'il n'avait pas grand espoir. Il ne savait pas pourquoi aujourd'hui, il lui serait accordé quoi que ce soit lui venant de son père, puisque cela faisait maintenant vingt-deux ans qu'il n'avait jamais rien eu.

Son repas fut très vite engloutit et dans un silence de plomb. Aujourd'hui ce n'était pas la grande forme sur la table des enfants du seigneur des enfers. Et sans même un mot pour ses sœurs et pour ses amis qui lui faisaient des signes pour attirer son attention, il quitta l'endroit pour s'éloigner et de nouveau être seul. Il ne voulait en aucun cas, se sentir obliger de faire la conversation à qui que ce soit. Aujourd'hui il était fatigué et le monde allait devoir faire avec. Pourtant, il était qui d'habitude faisait passer les autres avant, quitte à noyer ses propres problèmes derrière un sourire faussement radieux. Mais aujourd'hui, il n'avait vraiment pas la force et surtout l'envie de faire semblant.

Perdu dans ses pensées, il s'était dirigé inconsciemment vers la lisière de la forêt. Lorsqu'il s'en rendit compte, il décida que finalement c'était un bon endroit. Après tout il pourrait être tranquille, sans être dérangé toutes les dix minutes et pourquoi ne pas essayer de trouver un petit coin sympa pour essayer de rattraper le sommeil qu'il n'avait pas eu la nuit passée. Il devait normalement avoir cours ce matin, mais son état ne lui permettrait pas d'être efficace. Il s'était donc lui-même dispensé et peut importe les sanctions que cela lui en couterait, il avait besoin de se reposer et de ne rien faire. Et puis à quoi bon rester là, à écouter les divagations d'un professeur sans en retenir ne serait-ce que la moitié ? Surtout qu'il n'avait pas besoin de ce genre de cours. Ce matin normalement il devait avoir cours de mythologie. Mais depuis qu'il était tout petit il s'intéressait déjà à cela, avant même de connaitre sa véritable identité. Il connaissait déjà presque tout surtout. Alors, à quoi bon. Et puis il se connaissait. Quand quelque chose ne l'intéressait pas, ou du moins ne l'intéressait plus - non pas que la mythologie ne l'intéressait pas, loin de là, c'était surtout le fait de tout le temps « rabâcher » les mêmes choses - il ne faisait vraiment plus aucun effort d'attention, de présence et même de respect - au grand désespoir de la prof.

Alors qu'il s'enfonçait de plus en plus dans la forêt et que la lumière avait de plus en plus de mal à se frayer un chemin à travers les nombreux branchages du bois de pin et de chêne, il trouva un petit coin sympa. Une sorte de renflement de la terre, qui permettait de s'allonger confortablement et d'avoir une superbe vue au loin du sanctuaire de Pan. Après avoir inspecté les lieux et s'être assuré qu'il n'y avait pas de nid d'animaux ou qu'il ne s'agissait pas là de la sortie du terrier d'un quelconque animal, le jeune Hamilton-King s'allongea et se cala douillettement. Il n'avait pas froid. Malgré la fatigue, il ne ressentait pas le petit vent frais qui venait tout juste de se lever. Il restait regarder quelques secondes le sanctuaire juste en face de lui et peu à peu ses paupières commencèrent à se fermer. Il avait beau lutter, parce qu'après tout, il n'était pas tant que cela, habitué à dormir ainsi et surtout à cette heure-ci, mais très vite l'envie de dormir fut beaucoup trop forte et il se laissa submerger par volute d'un sommeil qui promettait d'être réparateur et profond.



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MessageSujet: Re: A la recherche de paix et de repos ஞ Olivia A la recherche de paix et de repos ஞ Olivia Icon_minitime1Sam 27 Juil - 15:31

... ... ...
Blake & Olivia




À la recherche de paix et de repos

En me réveillant ce matin-là, mes muscles me démangeait un peu plus que d'habitude. Je n'avais pas mal au contraire, j'avais pas assez mal. Ces derniers temps, j'avais négligé mon entraînement physique ne me limitant qu'à la course et la nage, qui était plus rendu une activité de divertissement qu'autre chose. Les muscles de mes bras et de mes jambes m'imploraient littéralement pour que j'aille m'entraîner. Et ma hache à double-tranchant, qui tenait bien sagement à l'envers sur le mur devant mon lit, avait l'air de me supplier. -"Allez Liv, viens t'entraîner avec moi ! Ça fait longtemps qu'on a pas jouer ensemble, tu te souviens comment c'était drôle de se battre toutes les deux contre ces stupides mannequins de bois ? Allez viens, ça va être amusant, tu va voir !" J'étais probablement folle d'halluciner une hache qui parle, mais ça, c'est juste un détail insignifiant.

Me levant à l'aide de mes coudes, je cherchai un soutien-gorge dans la penderie qui était à côté de mon lit, je ne voulais pas que mes sœurs me voient nue, même si elles étaient toutes profondément endormies et que "nous étions toutes faites pareilles", pour une raison que j'ignorais, ce matin, ça me dérangeait. Dans ma caverne d'Ali-Baba, c'est comme ça que j'appelle ma penderie parfois, je pus trouver un joli haut sans manches jaune  avec des shorts en jeans. Aussi, des souliers de sports pour éviter les blessures parce que, une paire de Converse, c'est pas l'idéal pour s'entraîner ! Pour finir mon look si fantastique, je me fis une queue de cheval qui devrait m'éviter d'avoir les cheveux dans le visage et de me couper une mèche comme la dernière fois. Oups. En faisant bien attention de ne pas réveiller personne, je sortis du bungalow sur le pointe des pieds, prenant ma hache au passage. Après tout, connaissant le tempérament bouillant de mes frères et sœurs, aucuns d'entre eux n'apprécierait que je les réveilles à 5 heures du matin.

Je frappais désormais sur les divers mannequins de bois depuis deux heures, sans être réellement épuisée. J'étais couverte de sueur à force d'avoir couru, sauté et roulé un peu partout en assénant des coups de hache à droite et à gauche. Je dois avouer que, quand je me bats, je me sens bien et en vie. J'ai l'impression d'être moi, de la bonne façon, et d'être là, et de réellement appartenir à ce monde. Les mannequins autour de moi, eux, ils étaient plus vraiment en état, je m'étais assez défoulée pendant ces deux dernières heures. Je frappais et je frappais, en pensant à mes problèmes et mes emmerdes. Surtout, je pensais à Niklas, je ne le visualisais pas à la place des mannequins, mais penser à lui alimentait ma rage et ma colère. Même si j'étais désespérément amoureuse de ce garçon, je pouvais dresser une liste d'une centaine de personnes qui me rendait plus heureuses que lui.

En me rendant à mon bungalow, je rencontrai Aurora, ma sœur. -"Olivia, t'étais où ce matin ? Je t'ai cherchée ! Viens, c'est l'heure du déjeuner." Oups, j'aurais peut-être dû laisser une note pour dire que je partais m'entraîner, ils auraient tous compris et personne m'aurait posé de questions. -"Je euhm..je m'entraînais et j'ai pas vu le temps passer ! Désolée. Je vais aller prendre une douche et je vous rejoins pour manger, je vais faire vite. Promis !" Les derniers mots de ma phrase furent criés puisque j'étais déjà en train de courir en direction de ma nouvelle maison.

À tous les matins, c'est la même chose, l'horreur pour choisir des vêtements et une coiffure qui me plaisent. Je pris les premiers trucs qui me tombèrent sur la main, sans vraiment regarder si l'ensemble faisait du sens et commença un sprint en direction des douches. M'assurant qu'il n'y avait personne dans les autres cabines, je me donnai le droit de chanter plusieurs morceaux de mon répertoire de chansons favorites pendant que je me douchais. Skinny Love,Your Song, Video Games, Starships, etc. Oui, oui, je sais, pas besoin de me le redire, chanter du Nicki Minaj, c'est la honte, mais ça donne trop d'énergie ! L'air à l'extérieur de la douche était froid, ce qui, évidemment, me déplaisait. Je mis mes vêtements en quatrième vitesse et, rapidement, termina mon look, un peu plus soigné que celui de mon entraînement, en essayant de coiffer mes cheveux d'une façon plus propre, si on voulait. J'ajoutai aussi quelques accessoires pour que le tout fonctionne avec les couleurs de mes vêtements. J'étais assez fière du résultat final. C'était joyeux, coloré et mignon, tout moi quoi !    


Ce matin, je n'avais pas vraiment faim alors, je me suis dit que poser faux bond à mes frères et sœurs n'importunerait personne, surtout pas moi. Aussi, j'avais cours de botanique, ça ne me tentait pas plus d'y aller. Ce cher Mathis comprendrait, j'irais lui expliquer. De toute façon, là où j'allais, j'aurai la chance d'observer toutes sortes de plantes et d'autres trucs qu'il peut parler dans son cours, de toute façon, je l'écoute jamais. Alors que je sois dans la classe ou pas, personne va voir la différence. En fait, peut-être que oui, les bruits d'Olivia qui parle dans son sommeil seront probablement absents aujourd'hui, à moins que quelqu'un prenne ma relève. La forêt était ma partie préférée de toute le camp, après le terrain d'entraînement, évidemment. Ça sentait bon, il avait beaucoup d'endroits pour se cacher ou grimper, il y avait des bruits très paisibles et des paysages magnifiques.

Après avoir marché pendant une bonne quinzaine de minutes, je suis arrivée à un endroit splendide, qui offrait une vue sur le Sanctuaire de Pan, un endroit très beau à ce qu'il parait, rempli de créatures magiques ! Interdit d'y pénétrer pour nous, simples pensionnaires, aussi. Mais bon, les règles sont faites pour être transgressées et, j'ai bien l'intention de le visiter un jour. Autour de moi, c'est magnifique, de l'herbe, des plantes et un garçon couché par terre. Mort ? Endormi..? Dur à dire ! Bon, il n'y avait qu'un seul moyen de le découvrir. Je m'assieds en indien à côté de lui et commença à lui mettre des fleurs et de l'herbe dans le visage.

-"Hé oh, mon petit bonhomme, tu dors ou t'es mort ?" Je dois avouer que, si jamais il était réellement mort, j'allais vraiment avoir l'air conne d'avoir fait tout ça. Aucune réponse de sa part. Bon, il allait falloir passer à la méthode moi douce. Je lui donnai une gifle assez puissante sur la joue droite. -"Réveille-toi maintenant, c'est plus drôle du tout !" Bon, s'il dormait, il allait probablement m'en vouloir, mais j'avais une excuse donc, c'était pas grave.

© .JENAA
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Blake S. Hamilton-King
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MessageSujet: Re: A la recherche de paix et de repos ஞ Olivia A la recherche de paix et de repos ஞ Olivia Icon_minitime1Mer 14 Aoû - 4:01







OLIVIA vs BLAKE

« Vous croyez que seuls les vivants sont en mesure de porter un jugement
sur vous parce que les morts n’ont aucun emprise sur votre âme ? »





Il s'était endormi à peine quelques secondes après mettre installé dans son lit de misère. Ce n'était pas aussi confortable que dans le bungalow du grand roi de l'Enfer, mais c'était tout de même un petit coin tranquille.

Comme beaucoup de demi-dieu, le sommeil de Blake n'était pas de tout repos. Et bien entendu il faisait à ce moment-là un cauchemar. Il se trouvait dans un endroit qu'il n'avait jamais encore visité et pourtant cela lui semblait assez familier. Il avait l'impression d'être lui et pour autant il se sentait bizarre. Les lieux qui l'entouraient était sombre et peu avenant. La terre était hostile et très peu féconde. La terre était sombre avec quelques reflets rouges. Pas une seule trace de végétation aux alentours ou même d'une quelconque âme qui vive. Mais le plus effrayant étant sans doute les bruits et l'odeur qu'il entendait et humait. Une odeur de souffre lui prenait la gorge à tel point qu'il avait l'impression d'être dans l'incapacité de respirer convenablement. Et des hurlements se faisaient entendre au loin. Il n'avait jamais rien entendu de pareil. C'était comme si était en train de tuer plusieurs milliers de personnes en même temps. Comme si un génocide était en train de se préparer. Des hurlements d'hommes, de femmes et même d'enfants. Des cris d'horreur, de surprises, de peur et de douleurs. C'était comme si toute la terre entière étaient en train de succomber en un seul instant. Rien ne lui faisait face. Il décida alors de se diriger vers la source de ces hurlements. La terre sous ses pieds, était poussiéreuse, comme si elle s'effritait après son passage. Il n'osait pas regarder derrière lui, de peur d'y voir le vide, le néant. Il avait l'étrange sensation qu'il n'y trouverait rien de bien dans ce paysage et dans ce monde.

Il se trouvait maintenant en haut d'une sorte de colline. De ce point-là, il avait une magnifique vue en contre bas de la falaise. Un spectacle à la hauteur de la terreur des cris se présentait à ses yeux. Une file d'attente interminable de personne de tout âge, de tout sexe et de toute origine se pressait face à une sorte de portique, gardé par une créature énorme, une sorte de chien à en croire par la façon dont il se tenait. Maintenant, il savait où il se trouvait. Dans les Enfers. Dans le royaume de son père. Il y était déjà allé une ou deux fois, mais jamais dans cette partie du domaine de son père. Il n'avait pas vu tout cela. Un sentiment de frayeur le saisi et en même temps de supériorité. Il se demandait si toutes ces âmes étaient conscientes de ce qui pouvait bien leur arriver. Avaient-elles ne serait que la moindre idée de ce qui allait leur arriver après ? Et finalement en ayant vu cela, les cris qu'il entendait précédemment n'étaient plus si impressionnant que cela.

Blake Styx Hamilton-King n'était pas ce que l'on pourrait considérer comme était un ange ou une crème de compassion. Bien au contraire. Il était souvent considéré comme une sorte de sociopathe, sadique et sans cœur. Et pourtant, il en avait bel et bien un. Il ne le montrait pas ou alors très peu. Était-ce une façon de se protéger sans doute. Mais en même temps il était comme cela. La mort ne l'attristait pas tant que cela - en même temps ayant lui-même tué sa propre génitrice, heureusement - et la souffrance ne lui posait aucun problème. C'était dans l'ordre des choses. La vie était faite ainsi. Elle était injuste et surtout très mal faite. Et les hommes auraient beaux priés n'importe quel dieu ou déesse, rien ne changerait. Et c'était sans doute mieux ainsi. Il fallait que chacun se forge un caractère et c'était grâce à ces épreuves que l'homme réussirait à atteindre les Champs Élysées. Et puis, il avait comme n'importe qui des sentiments tout de même. Même si ces derniers étaient très profondément enfouis, il en avait.

« Alors, tu contemples ton futur royaume » Un homme venait d'apparaitre dans son dos. Sa voix grave bien que pouvant paraitre menaçante au départ, était chaude et agréable. Il était grand. Ses yeux étaient couleur encre. Il portait une barbe et une moustache magnifiquement taillé. Ses cheveux étaient couleur charbon. Sa musculature était impressionnante pour un homme de son âge. « Qui sait peut-être qu'un jour je déciderai de prendre ma retraite et je te lèguerai tout ça. Quoi de plus normal ? Tu es mon fils tout de même. » Il avait balancé cela comme s'il avait fait une annonce très importante. Blake avait déjà vu son père divin trois fois auparavant, mais dans ses souvenirs, son père n'était pas aussi vieux et aussi imposant physiquement. Était parce qu'ils étaient dans son royaume ? « Pap ... Papa ? » Il avait l'air complètement bête d'avoir balbutier comme ça. « Je ... Je suis désolé de pénétrer dans ton royaume comme ça. Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu'ici. ». Le grand Hadès regarda son fils avec amour, ce qui était plutôt effrayant avec les yeux qu'il avait. « Tu es ici chez toi Blake. Et puis tu sais lorsque ton âme à besoin de trouver et de ce ressourcer, elle reviendra toujours à l'endroit où elle peut trouver enfin les réponses qu'elle recherche. Et ici est l'endroit qui pour elle - et donc pour toi - est le mieux pour réfléchir et pour enfin être sereine. Quoi de plus normal pour un fils des Enfers ? » Il éclata de rire. Un rire plus que démoniaque. Et malgré le frisson qui parcourrait toute l'échine du jeune Hamilton-King, il ne put s'empêcher de rire.

«Alors, mon fils ? Que cherches-tu ? Je peux peut-être t'aider. » Il avait déclaré cela avec beaucoup de protection dans la voix. Comme s'il était parfaitement sincère. Comme si pour une fois, il avait réellement envie et surtout à cœur de jouer son rôle de père. Blake n'en revenait toujours pas. Il se tenait face à son père et pour une fois ils avaient une conversation de plus de trois secondes. Et pire que tout, il voulait lui venir en aide. Était-ce réel ? Il était dans un rêve, il le savait, mais pour autant, il savait par expérience que tous ses rêves étaient bel et bien réels. Et comme s'il avait pu lire dans les pensées de son fils, Hadès déclara « Ne t'inquiète pas tu peux te confier. Une fois que tu seras réveillé, je t'enverrai un signe qui te guidera vers ce que tu recherches vraiment ». Blake ne pouvait rien faire. Ni bouger, ni même parler. Il ne savait pas comment se comporter. Si on lui avait parlé de son père au camp, il aurait employé tous les adjectifs négatifs pour le décrire et pour indiquer toute la haine et la colère qu'il pouvait avoir contre son géniteur. Mais malgré tout, une fois arrivé ici et bien il n'arrivait même pas à lui en vouloir. Malgré tout. C'était stupide de sa part et il le savait. Mais c'était son père. Avec ses défauts et ses qualités. Et jamais jusqu'à la fin de sa vie, il ne pourrait changer cela, alors à quoi bon lutter ? « Heu ... Là, très franchement je ne vois pas. Je ne sais pas de quoi tu parles. Je ne me sens pas en recherche d'une quelconque réponse à une hypothétique question » avait-il déclaré avec un petit sourire en coin. Il se sentait terriblement bien ici, aux côtés de son paternel et il aimait cela. « Il y a toujours une raison pour que tu viennes ici. Et j'ai bien vu que tu n'étais aucunement en danger de mort ces temps-ci, alors c'est que tu dois chercher une réponse. Cela ne peut-être que cela ! » « Tu ... Tu t'intéresses à savoir si je suis en danger de mort ou non ? » Avec un air complètement ahuri « Que crois-tu ? Tu es mon fils. Et même si je pense que je serai le premier à être au courant, je m'intéresse tout de même à vous - mes enfants - quoi que vous puissiez penser. » Blake était tellement surpris par cette révélation qu'il n'arrivait pas à réagir - pour changer. Il n'avait jamais pensé que son père pouvait même ne serait-ce que quelques secondes s'intéresser à ses enfants. Après tout, il était un Dieu et avec le « travail » qu'il avait, il avait sans doute autre chose à faire. « Aller mon fils. Il va falloir que tu te réveilles ! On aurait de nouveau une discussion d'ici peu de temps. Je suis persuadé que tu trouveras le moyen de revenir par ici. Et je t'attendrai avec impatience. Aller « SVEGLIATI » » finit-il par dire dans un italien parfait.

Le réveil fut très compliqué. Il venait de se prendre une claque. Non pas au figurer à cause du rêve - quoi que très extraordinaire - qu'il venait de faire, mais au sens propre. Une folle furieuse, énergumène venait de le gifler. « Hein, oh ! Tu te calmes, ouais ! Qu'est-ce qui te prend ?! » Déjà qu'il ne supportait pas qu'on le réveille, mais alors là la demoiselle venait sans doute de trouver la meilleure façon de faire enrager le jeune fils d'Hadès. Non mais pour qui se prenait-elle ? Lui qui pour une fois ne foutait pas la merde. Il n'avait strictement rien demandé. Il dormait paisiblement et voilà qu'il se faisait sauvagement sortir de ses songes et du royaume d'Hypnos par une hystérique. Alors qu'il était encore allongé, il se décida de se lever. Il faisait maintenant face à une jeune fille. Elle ne devait pas avoir plus d'une vingtaine d'année, même un peu moins. Elle était plutôt jolie dans son genre - agressive, il va s'en dire. Elle était habillée de façon très coloré. Trop coloré au gout du jeune homme. Il avait l'impression de ne jamais l'avoir vu auparavant sur le camp. Il n'aurait même pas été capable de dire quel était son père ou sa mère divin. Avec son look elle devait sans doute être une fille d'Aphrodite. Une de ces nanas un peu trop superficielles pour être réellement intéressante et pas assez intelligente pour avoir une conversation digne de ce nom. « Allez ! Va ! Gambade dans la forêt et aux pays des bisounours ma belle et laisse-moi dormir tranquille et la prochaine fois abstient toi. Il n'est jamais bon de réveiller un mort. » Il lui avait balancé cela avec un air plus que dédaigneux. Il n'avait vraiment pas de temps à lui consacrer. Encore avait-elle fait l'effort de le réveiller en douceur, il n'aurait pas dit. Il aurait peut-être fait un effort de sociabilisation - et encore, ce n'était vraiment pas gagné. Mais là, elle avait tout gagné. Elle pouvait maintenant aller se brosser avant que Blake ne lui adresse la parole de façon agréable et gentille. Déjà qu'à l'état naturel, le fils de l'un des trois grands de l'Olympe n'était pas forcément « baisable » comme garçon - très froid, hautain, suffisant, aigris et assez piquant et vil - et il était connu pour cela. Cela lui convenait d'ailleurs parfaitement bien. Au moins les gens savaient très bien qu'il ne fallait pas venir l'emmerder pour un oui ou pour un non. Qu'il était très bien seul.

Il détourna le regard de la demoiselle qui venait de le faire quitter brutalement son futur royaume, pour se repositionner dans son lit de fortune. Il savait très bien, qu'il n'arriverait pas à retrouver la sérénité qu'il avait lorsqu'il s'était endormi. D'ailleurs combien de temps avait-il dormis ? Lui-même n'en avait aucune idée. Lors de ses rêves la notion de temps était complètement abstraite et presque complètement inexistante. Il pouvait très bien s'être écoulé une demi-heure comme trois heures. Le soleil avait tellement de mal à filtrer à travers les feuillages des arbres si denses qu'il était difficile de se repérer par rapport à sa positon dans le ciel. Mais après tout cela n'avait pas très grande importance. Il resta regarder droit devant lui le sanctuaire de Pan en espérant que la jolie blonde passe son chemin, le laisse tranquille et qu'il puisse ainsi se rendormir paisible et reprendre sa conversation avec son père.





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