Chapitre 1 – the Birth – Pretoria, 1988.

Une belle femme blonde âgée d’une vingtaine d’année se balançait d’avant en arrière près d’un mur d’un des bidonvilles de la ville, maculée de sang, elle tenait dans ces bras un enfant frêle mais vigoureux. Son enfant. C’était un fils qu’elle avait tenté de chérir tant qu’elle put lorsqu’elle le portait en son sein. Il était la création de son corps d’humaine et de la semence d’un dieu macabre et étrange, Hypnos. Elle l’avait croisé sous sa forme humaine à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il daigne lui adressé la parole. Ce fut un coup de foudre étrange mais elle l’aima tant qu’il fut près d’elle. Il disparut juste avant la naissance de leur fils lui léguant seulement une chevalière à son effigie en titre de reconnaissance et de passe-droit pour le camp des sangs mêlés lorsque son heure arriverait. Bref. Elle donna le prénom Anri à son fils, un dérivé sud-africain du prénom Henri signifiant maitre de maison, et Joseph signifiant « Dieu ajoutera » en hébreux. Elle avait longtemps réfléchi aux prénoms qu’elle lui donnerait afin que cela le guide au mieux dans sa vie. Cependant, d’un autre côté, lorsqu’elle posait ses yeux sur le nouveau-né, à peine entouré d’un lange moyennement propre, elle se disait que cela ne servirait peut être à rien car il ne survivrait peut être pas à la vie dans un bidonville. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est que cet enfant né sous des sombres augures avait décidé de vivre. Chaque secondes, chaque minute, chaque heure qui passaient elle craignait le pire mais il s’accrochait avec une telle hargne et une telle force que les heures finirent par se transformer en jours, les jours en semaines et les semaines en mois et les mois en années. Anri était un enfant d’un calme absolu, à l’écoute et plutôt câlin jusqu’à un certain âge.

Chapitre 2 – The beginning of the darkness – Pretoria, 1992

Je me souviens particulièrement bien de cette année-là. Ça s’est passé quelques semaines après mon anniversaire, j’avais fêté ma quatrième bougie. Ma mère avait voulu me serrait dans ses bras comme elle le faisait souvent depuis ma tendre enfance, en fait depuis aussi longtemps que je me souvienne, mais son contacte ne me fut pas aussi agréable qu’auparavant. Ce fut les prémices de ma descente aux enfers. Ce jour-là, lorsque nos peaux entrèrent en contacte, ce ne fut sa chaleur que je ressentis mais un méli-mélo de sensation incohérente que je ne compris pas et qui m’effrayèrent comme jamais. Ce que je ne savais pas, c’est que j’étais doué de dons spéciaux car j’étais à la progéniture d’une humaine mortelle et d’un dieu peu connu de tous : Hypnos. Lorsque ma mère vit la terreur dans mes yeux elle comprit que la part céleste de mon être commençait à se réveiller. C’était l’heure. Elle m’expliqua alors dans les termes approprier pour mon âge mes origines, le pourquoi du comment de l’absence de mon père, ce que représentait l’anneau qui pendait sur une chainette à mon cou et ce qu’allait devenir de ma vie. A partir de ce jour-là, je fus plus le même. Renfermé, distant avec les gens, attentif à tous mais surtout je ne me laissais plus touché par personne. Non seulement je craignais de subir un nouvel assaut de mes pouvoirs divins mais c’était surtout devenu une phobie et un acte quasi insoutenable à mes yeux. A cela, s’ajoutait les nombreux cauchemars qui, très vite, rendirent mes nuits de plus en plus catastrophique et petit à petit je développais une résistance à la fatigue et au sommeil donc. Mais cela n’avait rien de divin évidemment.

Chapitre3 – Down into the dark fall –

Après le début de la fin et ma transformation quasi irréversible, je devins rapidement une proie facile pour les belliqueux, les petits gangsters de bac à sable en mal de souffre-douleurs et autres personnages que j’abhorrais du plus profond de mon être. Ainsi, je continuais de me renfermer sur moi-même. A chaque fois que je me faisais tourmenter une petite partie de l’enfant que j’étais disparaissait pour laisser place à une partie plus sombre, plus mystérieuse, de l’homme que je serais. Cela effrayait énormément ma mère, car plus je grandissais plus elle perdait le petit enfant calme et adorable de mes premières années. C’est à l’âge de sept petites années que mon second don commença à me faire vivre ses prémices. Ma mère possédait un chat de gouttière dont je n’avais pas peur du toucher. Un soir, alors que je le caressais tranquillement, il tomba net dans un sommeil si profond que je crus qu’il était mort. Cela me paniqua au possible sur l’instant mais moins d’une minutes plus tard il se réveilla le poil hérissé, feulant et s’en alla sans demander son reste. Je ne compris pas ce qu’il s’était passé cette fois-là. Plus tard, alors que je me faisais agresser, cela se reproduisit et effrayé au possible je déguerpis. Peu de temps après ma mère décida qu’il était temps que l’on parte pour une contrée qui me serait peut-être plus favorable. Et quelle contrée : Les Etats-Unis d’Amérique ! A mon insu, elle savait très bien où elle m’amenait, au pied de l’olympe, même si mon sombre géniteur ne faisait pas parti de cette élite. Elle trouva un petit appartement insalubre où nous avons vécu pendant un temps ensuite.

Chapitre 4 – Rebirth –

Je me rappelle voir le reptile aux crochets acérés glisser vers moi dans un élan mortel et ma mère s’interposer entre la bête moi. Je vois encore les crochets s’enfoncer dans la chair de ma mère et ses mots qui me disaient de fuir. J’étais terrifié. J’ai pris l’escalier de secours, l’ais dévalé à une vitesse folle puis voilà que c’est le néant. J’ai beau fouillé ma mémoire de fond en comble, rien de viens, comme s’il n’y avait réellement rien. Puis je me suis retrouvé près un superbe arbre qui semblait plus humain et vivant que jamais. Devant moi se dressait une sorte de porte de pierre que j’ai franchie en tremblant comme une feuille et j’ai découvert le camp. Au début ce fut difficile, surtout pour les entrainements aux armes. Je ne supportais pas cela et préférais aller me terrer au fin fond de la bibliothèque à l’abri de tous ou dans un coin reculer du camp où je pouvais être loin de toute cette tohue bohue. J’ai finalement commencé à accepter d’être là, appris à vivre avec tous ces demi-dieux si différents les uns des autres. Aujourd’hui cela fait 17 ans que je suis parmi eux à continuer de m’élever et en aidant les plus jeunes à s’élever à leur tours. De plus je continue d’apprendre à maitriser mes dons particuliers et je n’ai plus peur de me retrouver seul même si ma peur du tactile ne me quitte pas.