Deux heures du matin dans le bungalow des Apollon. Tout était calme, la brise soufflait légèrement dehors, Candice pouvant entendre le bruissement des feuilles depuis son lit. Artémis était haute dans le ciel si bien qu’elle la voyait parfaitement depuis la fenêtre. Elle éclairait d’une pâle lumière blafarde l’intérieur du bungalow. Elle pouvait voir ses frères et sœurs dormir paisiblement enroulés dans leurs couvertures. De là on n’aurait pu croire à un simple camp de vacances où les jeunes se retrouvaient chaque étés mais c’était bien différent de ça. Les armes entassaient le montraient bien.
Candice aimait la nuit, tout lui semblait plus calme, plus simple. Pourtant elle n’arrivait pas à dormir comme la plupart des nuits d’ailleurs, elle avait toujours trop de choses à penser, à cogiter. Elle pensait à sa famille qui lui manquait horriblement comme toujours, ses amis qu’elle ne voyait presque jamais pendant les vacances. Elle devait toujours inventer une excuse. « Je pars tout l’été avec mes cousins » avait été celui de cette année. Ce n’était pas faux en quelque sorte mais elle détestait cette situation de perpétuel mensonge.
Elle rabattu un peu plus la couverture sur son dos et se calla sur son oreiller quand elle sentit une présence monter dans son lit. Avec la lumière elle perçut les cheveux de feu de Maya. Elle sourit et se décala un peu plus contre le mur pour lui faire de la place. Maya était sans doute la personne qu’elle aimait le plus dans le bungalow. Elle c’était rencontré voilà 4 ans de ça et depuis elles ne c’étaient plus jamais quitté. Maya était sa sœur de mère différente mais ça n’aurait pas été mieux si ça avait pu être le cas. Elle sentit le corps fluet de sa rouquine préférée se glisser contre le sien et lui offrit un morceau de son oreiller.
« Dis je peux te parler d’un truc qui me tracasse ? »
Elle attrapa une mèche de cheveux rousse et l’enroula autour de son doigt. Evidemment qu’elle pouvait tout lui dire à elle. Ça avait toujours été comme ça. Elles se disaient toujours tout à l’une et l’autre. C’était ce qui faisait de Maya sa sœur. Elle c’était toujours tout dit, elles avaient toujours passé la plupart de leur temps ensemble. Bref, elles étaient les meilleures amies du monde du côté fraternel de la chose.
« Tu vois qui est Gabriel ? »
Là encore, évidement qu’elle savait. La plupart des gens savaient. Savaient qu’entre eux ça avait toujours été étrange. Toujours compliqué et tout le monde avait à un moment où un autre remarqué la complexité de leur relation. Sauf qu’aucun des deux n’avait jamais pu avouer qu’il aimait l’autre. Elle entendait Maya rire déjà, elle allait lui dire que tout ce qu’elle allait lui dire elle le savait déjà. Ça se lisait dans les yeux de Candice quand on la connaissait un peu.
« Tu vois il a une copine, et bon, c’est mon meilleur ami depuis toujours. Enfin 5 ans mais c’est comme si ça faisait depuis toujours. Et cette fille elle n’est pas assez bien pour lui. »
D’ailleurs aucune fille n’était assez bien pour lui aux yeux de Candy. Elles arrivaient toujours à leurs trouver un defaut ou quelque chose qui faisais que pour tel ou tel raison, elle ne méritait pas l’affection de Gabriel. Elle passait certes son temps à dire que c’était un crétin, un imbécile mais ça avait toujours été plus que cette simple relation d’engueulade entre eux car il restait son meilleur ami.
Maya C. Sparks
✗ j'ai posté : 160 ✗ drachmes : 136 ✗ j'occupe le poste de : simple pensionnaire ✗ enfant de : Apollon ✗ je suis : Célibataire ✗ je suis disponible : encore 1 rp de libre, les keupaings ♥ ✗ on me connait sous : _ohmagad ✗ je ressemble à : Ebba Zingmark, la belle, la rousse ✗ ceci appartient à : (c) midnight sorrow
Le vent soufflait étonnamment fort, mes pas effrénés crissaient sur les amas de feuilles mortes. Recouverte de boue, égratignée de partout, le front perlant de sueur et haletante, je courrais. Je courrais vite, sans but précis, tentant d’éviter les troncs et les racines qui entravaient ma route. Le bois est sombre, il n’y aucun source de lumière autre que les pâles rayons de la nouvelle lune. J’entends du bruit derrière moi. Quelque chose me poursuit, voilà pourquoi je cours. Comme un grognement, guttural et brisant le silence qui était installé. J’ose jeter un regard en arrière, histoire de définir à quelle distance se trouve l’ennemi ou bien de l’entre-apercevoir, je ne savais pas trop ce que j’avais en tête, mes idées n’étaient pas claires. Déconcentrée, je tombe à terre, les pieds prises dans l’épaisse racine d’un chêne blanc. Dans ma chute, ma mâchoire a cogné une pierre et je sens e goût âcre du sang emplir ma bouche. Je ne parviens pas à me relever pourtant, j’entends la bête qui approche, de plus en plus vite. Et soudain, elle est là. Certes masquée par les ombres, mais je devine ses contours. Je tente de reculer mais rien n’y fait, je suis coincée. Le monstre pousse un cri atroce avant de…
Je me réveille en sursaut, assise dans mon lit. Ce n’était qu’un cauchemar. Le premier depuis pas mal de temps d’ailleurs. Dans l’obscurité, je cherche mon téléphone à tatillon pour y lire l’heure. 02 :14. Beaucoup trop tôt pour sortir. Seulement, je ne comptais pas me rendormir non plus. Depuis que j’étais enfant, je ne parvenais jamais à retrouver le sommeil une fois sortie d’un cauchemar. Même si celui-ci était inoffensif. J’ai jamais vraiment su pourquoi, peut-être que mon subconscient s’imaginait que les monstres de mes rêves s’évadaient de ceux-ci pendant la nuit. Expirant lentement, j’ôtais la couverture et balaya le dortoir du regard. Les autres semblaient dormir profondément, l’une d’elle ronflait doucement. C’était assez rassurant de savoir que vous n’étiez pas seule. Je possédais le lit tout au fond de la pièce et de ce fait, je n’ai pas remarqué immédiatement qu’une autre personne était réveillée. Je n’étais pas mis bien longtemps à comprendre qu’il s’agissait de Candice. Ah, ma chère Candy ! Elle était bien plus qu’une simple camarade de chambre. Nous étions des sœurs. D’accord, ça parait logique, étant toutes deux enfants d’Apollon, mais même si cela n’avait pas été le cas, je pense que nous nous serions très bien entendues. Callée sur son oreiller, elle semblait en pleine méditation. Décidée, je quittais mon lit, prenant soin de faire le moins de bruit possible. Eh bien sûr, c’est dans ces moments-là où le sommier a la merveilleuse idée de grincer. Je me tourne rapidement vers ma voisine de chambre qui se retourne, n’ayant sans doute rien remarqué. J’avance à pas légers vers le lit de ma sœur et m’y glisse. Souriante, elle m’offrit une partie de son oreiller tandis que je lui glissais à l’oreille « Coucou toi ! » Grâce au reflet de la lune dans la vitre, je pu discerner ses traits, quelque chose avait l’air de la préoccuper, mais la connaissant, elle finirait bien par m’en parler. Ce qu’elle fit d’ailleurs, enroulant une mèche de mes cheveux roux entre ses doigts. « Dis, je peux te parler d’un truc qui me tracasse ? » Pour toute réponse, j’hoche la tête et attend qu’elle poursuive son aveu. « Tu vois qui est Gabriel ? » Pendant un dixième de seconde, j’ai cru qu’elle se foutait de moi et j’étais prête à éclater de rire. Qui ne savait pas ? J’étais très mal placée pour ne pas l’être d’ailleurs. Ce fils d’Arès passait le plus clair de son temps libre avec Candy, c’était à se demander si les deux-là n’étaient qu’amis. Mais j’ai fini par comprendre que le sujet était sérieux et j’ai donc répondu en chuchotant « Oui, bien sûr, pourquoi tu m’demandes ça ? » « Tu vois il a une copine, et bon, c’est mon meilleur ami depuis toujours. Enfin 5 ans mais c’est comme si ça faisait depuis toujours. Et cette fille elle n’est pas assez bien pour lui. » Ah, c’était donc ça ! Mon petit chaton me faisait une petite crise de jalousie sans s’en rendre compte on dirait bien. Je souris doucement et passa mon bras autour de son épaule, l’étreignant avec affection. « Tu sais, si ça se trouve, ça va pas durer avec cette nana… » C’était mon devoir de la réconforter, j’avais rien contre Gabriel, mais s’il brisait le cœur de ma sœur, il aurait à faire à moi. J’suis pas imposante, mais redoutable et un coup de genoux bien placé, ça peut être vite parti ! Mais avant tout, je devais ouvrir les yeux à Candice, si cette fille n’est pas assez bien pour son meilleur ami, c’est ce que c’est elle, l’élue. Même un aveugle pourrait le voir. « Dis-moi Candy, même si vous vous engueulez souvent, qu’est-ce que tu aimes le plus, chez ton meilleur ami ? » lui demandai-je d’une voix faussement innocente, appuyant bien sur le dernier mot. La citation : "elle est folle de lui, il est fou d’elle, tout le monde le sait, sauf eux" n’a jamais été aussi véridique !
Mar 23 Juil - 16:28
