« Quelqu’un arrive, arrêtes Kaly… » Murmura-t-il entre deux soupirs de plaisir, d’un timbre de voix à la fois amusé et inquiet. Elizabeth, elle, avait les lèvres enfouies dans le cou du jeune homme, sur lequel elle déposait des baisers langoureux, tout en glissant parfois ses lèvres lascivement jusqu’à son oreille pour lui susurrer des mots de sa voix sensuelle : « Ne t’en fais pas, chéri, il est encore trop tôt, les gens dorment à cette heure. » ajouta-elle tout en le poussant sur le bureau qui était le sien. En effet, cet homme n’était nul autre que l’un des professeurs du camp MASTERS. Plus âgé qu’elle et surtout loin d’être un pensionnaire de nos jours, les deux individus agrémentaient cette petite relation secrète depuis des mois à présent. Un baiser le matin avant le petit-déjeuner, un autre la nuit après l’extinction des feux. Kalypso raffolait de ce sentiment de danger qui flottait autour d’eux, de ce qu’il faisait en cachette, loin des regards indiscrets. Cette sensation qu’ils pouvaient se faire prendre en plein délit à n’importe quel moment ne faisait que l’exciter davantage et la pousser à continuer ses obscénités avec le beau fils d’Arès. Ce dernier prit alors tendrement son visage entre ses mains et l’embrassa lentement, une dernière fois, avant de plonger son regard dans les yeux de la fille de Perséphone. Cette histoire d’attraction rappelait vivement celle de la mère d'Elizabeth. D'ailleurs, malgré le fait qu’ils se battaient tous les deux contre ces sentiments, ils n’y pouvaient rien. En effet, cette histoire qui avait commencé par une simple attirance physique, était à présent devenue beaucoup plus sérieuse. Des sentiments étaient définitivement en jeux, mais lesquels? Entre leur côté séducteur à tous les deux, il était parfois difficile de voir à travers leur petit jeu. Elizabeth ajouta alors d’un timbre de voix innocent, et pourtant très sarcastique : « Mais que se passe-t-il? Un fils d’Arès tout doux et tendre…Papa ne serait pas content. » dit-elle en haussant un sourcil, cherchant une réponse de sa part. Ses lèvres se collèrent et formèrent un sourire narquois alors qu’elle se décolla de son professeur. « Là, quelqu’un arrive. » dit-elle d’abord en désignant la porte d’entrée entre-ouverte et qui laissait entendre le bruit de quelques pas. « On se voit à 14h pour l’entraînement? » ajouta-t-elle avec l’espièglerie qui lui était propre. « Comme prévu. Et avec un peu de chance, j’aurais peut-être un peu de temps pour toi ce soir. » Dit-il avec ce sourire béat, mais oh que très charmant. Kalypso se contenta de plisser les yeux et d’imiter la moue d’une mère qui parle à son gosse : « Hmm, mon sucre d’orge, je n’ai pas à m’en faire de ce côté-là, je crois que tu n’auras aucun problème à te libérer pour moi. » dit-elle en haussant les épaules, d’un air fière, satisfaite de l’effet et l’emprise qu’elle avait sur le jeune homme.  Sans plus tarder, elle quitta la salle avant que quelqu’un ne les surprenne ensemble.