Ma mère avait quitté sa famille pour aller vivre dans le Vermont où je suis née en 1990... Je ne sais pas comment elle a rencontré mon père n'y ce qui a fait qu'ils se rencontrent... Tout ce que je sais de ma mère c'est qu'elle vivait seule dans un petit studio et qu'elle travaillait dans un chalet pour payer ses études de médecine... Au début je pensais même que mon père était un étudiant, un prof ou même quelqu'un du chalet. Monsieur Desneige, mon père adoptif et le propriétaire du chalet m'avait bien fait comprendre que ce n'était pas le cas. Je ne l'avais pas crue qu'après avoir rencontré mon père dans la forêt, j'avais compris qu'il était impossible que maman l'ai rencontré au milieu de personnes normales, papa n'avais rien d'un être normal, il était bien au-dessus de tout ça. J'avais six ans, je n'aie donc pas compris en quoi il était différent. En grandissent je me suis dit qu'il était au-dessus du commun de mortel parce que dès l'instant où je l'ai vu je l'aie admiré... Je voulais le connaitre, lui, et je m'en foutais royalement de savoir que c'était un dieu!
Quand j'ai eu dix ans, je me suis rendu compte que moi aussi j'étais différente. Je voyais des choses, d'abord dans mes rêves puis éveillé... Je voyais des images, j'entendais des sons. Je savais ceux qui allaient se passer grâce à ce que je voyais et entendais... Ce don n'a fait que renforcer ma timidité et mon impression de ne pas être à ma place. Je me sentais de plus en plus différente et rejeter, je n'osais en parler à personne. Je ne voulais pas qu'ils me prennent pour une folle, je ne voulais pas être rejetée, je me cachais derrière un rideau de timidité maladive pour ne pas souffrir... Plus le temps passait plus je me faisais à l'idée que personne ne me comprendrait, mais je me suis tout de même ouverte au monde. Je n'ai jamais parlé de mes rêves, mais je me suis fait des amis... Avec naïveté j'ai cru que ces gens étaient vraiment mes amis, j'ai cru en eux je leur ai fait confiance et je leur aie apporté toute l'affection que je pouvais... J'étais comme ça naïve et timide.
Vers mes quinze ans les choses ont un peu changé, j'ai appris à faire la différence entre amis et faux-amis. J'ai commencé à comprendre des choses grâce à mes visions et puis j'ai rêvé du camps et de l'Olympe. Je voyais mon père accompagner Hélios sur soin chariot divin. J'ai compris d'où me venais mon pouvoir de divination, j'ai compris qui étais mon père et j'ai pris conscience que ma place était au camps des sangs-mêlés... Cependant, je ne pouvais me résoudre à y aller. Mon père adoptif était tombé malade, il avait besoin de moi près de lui, je ne pouvais pas le laisser souffrir seul! Je l'ai aidé à surmonter cette épreuve jusqu'au bout, jusqu'au moment où son esprit s'éteignit. Je lui ai tenu la main comme il l'a fait avec moi tout au long de mon enfance.
Ce n'est qu'à vingt-trois ans que j'ai pris la route pour venir ici. Ce départ n'a pas été facile j'ai laissé derrière moi des amis, des amis qui ont eu du mal à me laisser partir... Je suis tout de-même parti, je suis venu... J'ai trouvé ma place malgré quelques bizutages de la part de certain pensionnaires. J'ai rencontré des gens qui m'ont permis de m'intégrer: Elektra qui m'a fait visiter le camps, Athénaïs qui m'a tendue la main quand j'en avais besoin et puis il y a aussi Soren mon demi-frère qui m'a permis de réaliser que d'une certaine manière nous formons, tous, une belle et grande famille avec c'est haut et ses bas. Une belle et grande famille. Je ne sais pas si c'est mon naturel optimisme qui me fait voir les choses ainsi mais ça me rend heureuse... Il n'a jamais fallu grand-chose pour me rendre heureuse, mais ici les choses sont différentes je n'ai plus peur d'être rejetée parce que j'ai des visions, je n'hésite pas à montrer mon affection, je rayonne de bonheur sans pour autant me débarrasser de cette timidité qui me suit depuis mon enfance, il faut croire que les gens créatifs on du mal à vraiment ce lâcher en société?![/u] est demandé.