« Alors c'est quoi ton petit pseudo : crazy.jukebox , sinon tu as quel âge : vingt-deux ans et tu viens d’où Nantes/Cholet , non reviens ne pars pas encore, j'ai des questions, tu l'as connu où le forum : Bazzart . D'accord ! D'accord ! Continuons, as-tu des choses à dire sur le forum ? Tu l'aimes ? : Oh que oui ! Sinon je ne serais pas là. . Une autre question et après j'ai fini, tu vas te connecter combien de fois par semaine : Autant que possible.. »

Je possède une hache (double tranchant) ayant appartenu à mon père. Elle fut fabriquée par les trois Cyclope de l'Olympe lors de la grande bataille contre les Titans. Elle est faite de diamant pur, le minerai préféré de mon père. Je possède un casque de bronze, qui possède les mêmes pouvoirs que la Kunée de mon père, c'est-à-dire qu'il me permet dès que je le pose sur ma tête de devenir invisible aux yeux de tous. Seul mon père et mes frères et sœurs (les autres enfants d'Hadès) peuvent me voir.

La bible dit « Qui maudit son père et sa mère verra s'éteindre sa lampe au cœur des ténèbres ». Mais quand on a pour père le maitre des Ténèbres et le roi des Enfers, on apprend à se sentir bien au milieu de l'obscurité, de l'abyssale noirceur des ténèbres et de la nuit.

Ma vie avant le camp des Sang-mêlés n'est vraiment pas très intéressante. J'ai durant les quatre premières années de ma vie, connu seulement et simplement ma mère, Jayden Hamilton-King, une infirmière de nuit au San Francisco hospital. Elle n'avait que vingt-trois ans quand je suis venu au monde, mais apparemment elle était la plus heureuse des femmes depuis ce fameux jour. Apparemment j'avais une sœur jumelle, mais le destin et la vie ont fait que je fus le seul à naitre. Les médecins auraient déclaré à ma mère que nous avions « fusionné » parce que ma sœur était trop faible pour survivre seule. Sa seule réaction fut de dire « si c'est la volonté des Dieux ». Je vous laisse imaginer la réaction du personnel médical après qu'elle ai employé ces mots.

Je n'ai que peu de souvenir, mais nous vivions dans un mignon trois pièces en plein cœur de San Francisco. Elle me parlait souvent de mon père comme s'il s'agissait d'un héros de guerre, mort au combat et de ma sœur, comme si j'étais le seul à la voir, à pouvoir communiquer avec elle. Foutaise. Elle était jolie tout de même. Les yeux d'un bleu azur et les cheveux couleur encre. Elle était petite et assez maigre. Mais elle était forte et déterminée. Elle faisait de nombreuses heures à l'hôpital pour pouvoir subvenir convenablement à nos besoins. Elle ne plaignait jamais et avait toujours le sourire aux lèvres.

Un jour alors qu'elle rentrait du boulot après sa garde de nuit, aux alentours de huit heures et demie du matin, je jouais seul dans ma chambre. Ma nourrice m'avait grondé quelques heures avant et ma colère n'était toujours pas redescendue. J'avais beau n'avoir que quatre ans, je m'exprimais plutôt bien et mon caractère bien trempé était connu de tous ceux qui côtoyaient la petite famille Hamilton-King. « Alors, comme ça on fait des caprices ? » « C'est pas des caprices ! » « Nannie m'a dit ce qu'il s'était passé, chérie. » « Nannie est méchante. Je veux plus la voir ! » « Tu dis n'importe quoi. » « Non ! » « Aller arrête maintenant. » Elle avait toujours le sourire, mais elle se voulait ferme avec moi. « Non ! » Je la regardai droit dans les yeux. Ces derniers pour ma part avait changé de couleur et était presque devenu noir. « Blake arêtes tes caprices immédiatement ! » Son visage devenait plus dur et son sourire avait complètement disparu. « Non ! » D'un seul coup ma mère s'écroula par terre et ce m'y à hurler à la mort sans aucune raison. Je restais la regarder se tenant la tête et gisant au sol, tout en continuant de hurler comme si quelqu'un la frappait ou lui donnait des coups de couteau dans le dos. Je n'avais toujours pas décoléré et j'avançais lentement vers ma mère. Ses cris me transperçaient les tympans. Elle me regardait avec ses grands yeux bleus et finit pas lâcher dans un souffle « Arrêtes de faire mal à maman mon chéri. » Je n'arrivais plus à attendre quoi que ce soit et elle le vit. Elle essaya de se lever tant bien que mal pour se diriger vers la porte de l'appartement. Mais la douleur qu'elle éprouvait la faisait tituber et rendait ses pas complètement incertains. Elle venait d'arriver dans le salon. Elle transpirait et la sueur perlait sur son visage. On pouvait voir que la douleur qu'elle ressentait était véritablement atroce. Elle se tenait avec une main fébrile contre le mur et continua d'avant. Elle s'approchait dangereusement du balcon. Elle devait prendre l'air. Elle avait chaud. Et peut-être que si quelqu'un l'entendai hurler, il viendrait à son aide. Elle ouvrit la porte pour accéder à la terrasse de l'appartement et dans un dernier hurlement, de douleur, beaucoup plus strident, elle perdit l'équilibre et passa par-dessus la rambarde. Elle tomba du cinquième étage et se tua sur le coup. Les enquêteurs conclurent à un suicide.

Je fus alors placé en famille d'accueil jusque mes douze ou treize ans où par la force des choses (une chimère enragée à mes trousses) j'intégrai le camp des Sang-mêlés.

Les premiers temps furent compliqués, mais pas plus que lorsque je changeais de famille d'accueil. L'arrivée d'un fils d'Hadès au camp ne fut pas acceptée par tout le monde, loin de là. En même temps quoi de plus normal. Je ne pouvais leur en vouloir. Les années pourtant passèrent et je m'intégrais de plus en plus. Aujourd'hui la colonie est pour moi ma maison, le seul endroit sur terre où je me sens enfin chez moi.