[Pv Peneloppe & Jórge & Rowàn]
Control your power, Control your life

Au loin, la forêt était brillante en cet après-midi de samedi. J'aurais voulu pouvoir me balader tranquillement à la lisière des bois aux arbres verts et aux oiseaux chantant. Ou même me baigner dans le lac pour me rafraîchir un peu à cause de la chaleur pesante qui s'échappait du soleil aux rayons de feu. Malheureusement, je ne pouvais pas. Un cours privé m'attendait dans les bois avec Peneloppe et le professeur Hall. Je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de revoir Hall. Entre lui et moi, ce n'était pas vraiment une grande amitié. Mais Peneloppe serait là pour moi. C'était une bonne amie et elle arrivait toujours à trouver le moyen de calmer mes nerfs quand ceux-ci lâchaient. Hall n'était pas vraiment le genre de professeur qui abandonnait quand un de ses élèves était incapable de se contrôler. C'était plutôt celui qui s'acharnait sur eux afin de leur faire comprendre qu'ils pouvaient se surpasser. Depuis cinq ans je me surmenais, essayant de contrôler mes émotions. De ne plus réagir sous l'emprise de l'impulsivité. Mais jamais une seule fois je n'avais fait de progrès. Les seuls domaines dans lesquels j'étais le plus doué étaient la dissimulation ainsi que le contrôle de mon don.
Je ne savais pas pourquoi le professeur nous avait convoqué Peneloppe et moi. Pour un cours particulier qui plus est.
Je marchais lentement sur l'herbe parsemée de petites fleurs. Au loin, j'entendais des cris, des bruits de métal, des sifflements, des éclaboussures et des rires. Toute la vie du camp éveillé. C'était ce qui m'attirais le plus à la colonie. La joie des pensionnaires, la frivolité qui s'en échappait, agrémentée d'activités excitantes et épuisantes. Je jetais un coup d'œil à ma montre, accrochée sur mon poignet droit. Il était 13h52. J'avais encore une dizaine de minutes avant de me pointer au rendez-vous. Ce que j’espérais, c'était juste que Hall n'allait pas me faire enrager comme toutes les fois en me rabaissant moralement et en faisant exprès de m’énerver. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir. C'était la matière enseignée par ce dernier. D'ailleurs, même si j'avais une petite pointe d'irrité à son égard, il n'en restait pas moins mon modèle. J'admirais le calme dont il faisait preuve ainsi que sa droiture. Je crois que je ne pourrais jamais atteindre son niveau dans ce domaine. Et, de plus rien de ce que je faisais, que ce soit des bonnes actions ou non dans un autre domaine que le contrôle-de-soi n'avait semblé l'atteindre. En fait, le seul plaisir que je prenais à ses cours était d'être avec Peneloppe. Cela faisait quelques temps qu'elle était arrivée et c'était la seule à pouvoir me calmer. Je pense que sans elle, je ne pourrais pas m'empêcher de réagir bêtement sous l'emprise de la colère. Je l'aimais bien. Et c'était réciproque.

Je marchais maintenant en direction du bois qui paraissait magnifique à la lumière du jour. Lorsque j’arrivais devant les grands arbres aux feuilles qui réfléchissaient les minces filons de lumière les frappant, j’avais senti que l’endroit était plus humide qu’à l’extérieur. Ce qui était loin d’être désagréable. Une trentaine de mètres à ma droite se situait le fleuve qui séparait la forêt en deux parties. Le nord et le sud. J’étais dans la partie sud. Normalement, le cours devait avoir lieu juste en face du « Poing de Zeus ». Cet amas de rocher se situant au sud-ouest des bois.
Le décor était splendide comme à son habitude. Le fleuve luisait aux rayons lumineux, reflétant le décor alentour. J’aimais beaucoup ce lieu. Paisible, silencieux et calme où en entendait juste les bruissements de feuilles ainsi que le courant d’eau qui circulait. Les oiseaux chantaient d’une voix mélodieuse, perchés sur leur branche et de temps à autres, on entendait les gloussements des naïades ou des nymphes des bois qui disparaissaient aussi vite qu’ils étaient apparus. Je me serais volontiers étendu au bord de la source aquatique en jetant des coups d’œil furtifs dans l’eau afin de voir une naïade nager avec sa queue de poisson. Malheureusement, j’avais autre chose de prévu et je n’allais surement pas faire attendre mes priorités même si cela devait empiéter sur ma bonne humeur. Qui sait peut-être que cette fois, j’allais réussir à maîtriser mes sentiments même si j’en doutais sérieusement.
Cinq minutes plus tard, j’étais enfin arrivé au point de rendez-vous. Je sortais des branches entremêlés des arbres pour venir me poster devant la pile de roche, surpris de ne voir que personne n’était arrivé, ni même le professeur. Troublé, mon esprit ne fit qu’un bond et j’essayais de me souvenir des paroles de Hall. Aucun doute possible, c’était bien ici le lieu où on devait se retrouver tous les trois. Puis je regardais alors ma montre  13h58. J’étais en avance de douze minutes ! Me maudissant moi-même, je décidais de monter sur une des grosses pierres qui s’empilaient en pyramide, bien décidé à les attendre. Mais le bon côté des choses, c’était que j’étais arrivé avant même le professeur ce qui, sois allait lui retirer un soupir, sois un sourire. L’un ou l’autre, ça me conviendrais parfaitement. Décidemment, cette journée promettait d’être amusante…

Maîtrise en cours particulier

[Pv Peneloppe & Jórge & Rowàn]
Control your power, Control your life

En attendant le professeur Hall et Peneloppe, je ne me lassais pas de fermer les yeux et d’écouter attentivement les sifflements des oiseaux et les bruits de froissements des feuilles au gré du vent léger qui s’acharnait à essayer de faire s’envoler tous ce qu’il pouvait sur son passage. La chaleur augmentait peu à peu et bientôt, les rochers sur lesquels j’étais assis commençaient à me brûler le derrière. Sentant que mes fesses n’allaient pas supporter encore longtemps ce réchauffement, au prix de se changer en steak sauté, je décidais de descendre du poingt de Zeus. Au moment où mes pieds touchèrent le sol, j’entendis des pas qui semblaient contourner l’amas de rochers et surgit à ma droite une jeune fille que je connaissais bien. Les cheveux blonds qui renvoyaient la lumière, Peneloppe était littéralement éblouissante.
“Tiens tu es déjà là ! Ca va aujourd’hui ? Prêt pour le cours ?”
Apparemment, elle ne savait pas non plus ce qui allait se dérouler pendant cette heure. Et j’en fus bien content parce qu’autrement, j’aurais vraiment ragé contre le professeur. Même si je n’étais pas quelqu’un qui ,je suppose, ne tenait pas à cœur, ça n’aurait pas été une raison pour omettre un détail comme la raison de cette convocation.
Je regardais à présent mon amie qui se tenait debout en face de moi, un sourire sur les lèvres. Je lui souris à mon tour, sans, comme à mon habitude, laisser paraître mes pensées. C’était d’ailleurs une des choses dont j’étais le plus fier. Mon côté mystérieux, vous savez celui qui fait que personne n’arrive à savoir ce que vous pensez, ou du moins, difficile de deviner. Il faut dire que cela peut vous être très utile quand vous êtes un demi-dieu. Imaginez par exemple que vous croisez des monstres à l’intelligence surhumaine. Et bien, vous pouvez être sûr qu’ils ne pourront pas deviner vos pensées, donc, vous aurez un avantage indiscutable, celui d’être difficile à cerner, imprévisible. Et ça peut vous sauver d’une mort inutile, lente et pénible. D’une voix neutre, je répondis alors à mon interlocutrice.
« Oui, ça fait une bonne dizaine de minutes que je suis là. Au départ, j’ai supposé que je m’étais gouré sur l’heure mais il semblerait que je sois arrivé en avance, le prof n’est même pas encore là. »
En effet, en fronçant très légèrement les sourcils, une idée me traversa la tête, une idée plus que stupide. Hall nous aurait-il berné ? Dupé ? Je voyais déjà une image de lui en caricature, en train de loucher et de faire un pied de nez en dandinant son derrière. Cela m’arrachait un petit sourire.
« Je me demande bien quand il arrivera. Sûrement dans pas longtemps. Euh… sinon, tu sais pourquoi est-ce qu’il nous a demandé de venir ici ? Même si sincèrement je doute que tu sache toi aussi. »
Je laissais ma phrase comme elle était. Les oiseaux continuaient de chanter et les cris de joie des pensionnaires étaient plus fort que jamais. Ah que j’aimerais être comme eux, heureux de la vie, profiter de ce don précieux que la nature nous a offerte. Mais je ne pouvais pas être comme cela. La vie ne m’avait rien offerte. Mon père avait disparu, un de mes meilleurs amis mortel était mort et j’avais appris que je n’étais pas celui que je pensais être. Une suite d’évènement que je n’avais pas supporté de vivre. Tous ces moments vécus qui me serraient le cœur malgré mes effort pour les enfouir au le plus profond de moi-même.

Quelques secondes plus tard, une silhouette traversa le bois pour venir se planter face à nous. Peneloppe et moi nous tûmes et écoutâmes le professeur qui commença à nous expliquer la raison de notre venue et pourquoi nous avait-il convoqué en cet endroit. Je frémissais d’appréhension quand il nous exprima ses souhaits durant l’exercice qui allait suivre. Je craignais qu’il ne fasse comme les exercices habituels où il s’efforçait de nous provoquer pour que nous arrivions à mettre notre colère de côté, ce qui n’avait pas fait le moindre effet sur moi depuis cinq ans. Je jetais un coup d’œil à Peneloppe qui semblait aussi impatiente que moi de connaître les faits de cette convocation privée. Visiblement, vu l’expression sérieuse qu’affichait le professeur, l’exercice de ce jour allait être un peu plus sophistiqué que d’habitude, et apparemment je n’avais pas tort en pensant à cela.
"Le but du cours d’aujourd’hui est de casser la dépendance que Rowàn a envers de Peneloppe et vice-versa."
Une dépendance ? Ce n’était pas un mot un peu fort tout de même ? Enfin, je suppose que quand on emploie le terme « Aux grands mots, les grands remèdes », ce n’est pas pour rien dire. D’accord, un cours afin que je ne puisse plus compter sur l’aide de Peneloppe lorsque je m’emporte. Il y avait quand même un grand côté réaliste dans cet exercice, parce que si je partais pour une quête, Peneloppe ne serait pas forcément avec moi, donc, je ne pourrais pas compter sur elle pour me calmer. Et ce serait idem pour la vie quotidienne. Autrement, rien ne changeais beaucoup dans cet exercice-là de mon point de vue. Seulement, allait-il provoquer ma rage intérieure ou bien allions-nous nous concentrer sur autre chose ? Hall se retourna vers moi et me dit qu’il fallait que je réussisse à me calmer par moi-même. Peneloppe quant à elle, devait réussir à mieux affirmer sa présence. C’est vrai qu’en y réfléchissant bien, je n’avais jamais perçu chez elle une très forte Aura. Enfin, Aura, façon de parler. Une fois ces explications faites, Hall saisit son habituel bâton de combat et dans un éclair luminescent, il s’agrandit comme par magie. Je l’avais vu s’en servir quelques fois mais jamais assez pour pouvoir dire si il servait bien à quelque chose ou s’il était juste là pour battre ses chers petits élèves qui se mettraient en travers de sa route. Bon, peut-être que j’exagère un peu, je ne l’ai jamais vu frapper qui que ce soit avec ça, c’est juste que j’aime bien m’imaginer des choses un peu… étranges ? Et je doute sérieusement qu’un professeur ait le droit de battre ses élèves. Quoique, dans le monde de la mythologie, vous n’imaginez pas ce qui peut se passer…
"L’idée est simple : vous allez vous battre tous les deux. Mais je veux un vrai combat, pas une petite joute entre amis. Je veux que vous combattiez comme si votre vie en dépendait. "
[color:d085= #9999ff]« Se battre ? Mais… » Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que le professeur enchaînait déjà en ajoutant que notre don était interdit et que si l’un d’entre nous deux n’était pas suffisamment sérieux à son goût, il pourrait se battre au côté de Peneloppe ou de moi. Seulement, ça n’avait aucun sens ! Il n’était pas notre enseignant qui nous apprenait le combat ! Non, Jórge Hall était normalement notre enseignant sur la maîtrise-de-soi et le contrôle de notre don. Je ne voyais pas l’intérêt de nous battre, et sans utiliser notre don qui plus est. Bon, effectivement, d’un autre côté, il avait raison, le pouvoir de Peneloppe ne pourrait pas beaucoup l’aider pendant le combat. Sans discontinuer, je me dirigeais vers l’endroit où nous devions nous placer pour le combat. Je jetais un regard à Peneloppe avec de l’inquiétude perceptible sur mon visage. Je fronçais les sourcils. Je ne voulais pas me battre contre elle. Je ne ferais pas ça. Non pas parce que je pensais qu’elle était nulle. Mais parce que j’avais peur de devoir la blesser. Je me mis en position de combat, poings levés et je regardais Peneloppe droit dans les yeux, inquiet. D’un signe de tête discret je lui fis signe de me frapper en première. En espérant que Hall n’ait pas vu ce geste. Honneur aux dames comme on dit.

Maîtrise en cours particulier

[Pv Peneloppe & Jórge & Rowàn]
Control your power, Control your life

Pour être honnête, je ne voulais pas faire de mal à une amie. Je ne le ferais jamais si ce n'était pas nécessaire. Je n'étais pas comme ça, j'étais plutôt le garçon altruiste et trop protecteur envers ses proches qui donnerait n'importe quoi pour ne pas qu'on leur fasse du mal. Même si pour ça, on devait me faire chanter, ou me manipuler. En fin de compte, peut importe les moyens qu'on exerçait sur moi, au final, j'arrivais toujours à me sortir de ces situations. Bien sûr, je ne pouvais me douter qu'un proche puisse m'agresser si cela aussi ne lui était pas nécessaire. En voyant l'air sarcastique de Peneloppe se tourner vers moi, je n'aurais pas pu savoir qu'elle essayait de me voir comme une personne qu'elle détestait. A mon avis, j'avais été un peu trop naïf à ce moment-là. Un peu trop idiot également de l'avoir laissé m'attaquer en première. Même si cela avait été purement intentionnel. Et puéril. Visiblement, le professeur Hall n'avait pas remarqué que j'avais voulu être poli envers Peneloppe, ce qui n'était pas une mauvaise chose, autrement, il aurait encore jeté vers moi ce regard que je répugnais tant à voir. Pour le moment, je n'étais pas énervé. Et j’espérais que ce ne serait pas le cas durant tout le combat. Même si j'en espérais un peu trop à mon avis. Et dire que j'aurais pu m'exercer à mes dons pendant toute une journée, ou bien encore, aller demander mon aide aux personnes qui l'auraient voulu. J'aurais même eu la possibilité d'escalader les arbres de la forêt en écoutant calmement les bruissements de feuilles et les rires des naïades. Autant de bonnes choses auquelles j'avais du renoncer pour ce cours particulier. Mais je ne pouvais échapper à mes résponsabilités. Car c'était la vie que menait un demi-dieu. Et il fallait en payer le prix. Certains avaient tout simplement renoncés à une vie banale. D'autres n'avaient pas de regrets quant à exprérimenter leur nouvelle façon de vivre. Et d'autres personnes en avaient payés de la vie d'un proche... Ce qui était mon cas. Enfin, je ne savais pas s'il était encore en vie ou non, mais cela faisait cinq ans qu'il avait disparu, par ce que je n'avais pas été là. Aucune trace. Aucun indice. Mon père était introuvable. On aurait dit qu'il n'avait jamais existé.
Après quelques secondes de réfléxions, je saisi à peu près ce que le professeur Hall attendait de nous. Il voulait surement qu'on puisse se débrouiller sans l'aide de l'autre. Ce qui était judicieux. Je me doutais que ce cours ne pourrait pas être des plus relaxants. Il nous avait convoqué. Ce n'était pas pour nous étendre au soleil et écouter les oiseaux chanter à tue tête. J'étais bien déterminé à surmonter ma colère cette-fois ci. Et je n'allais pas renoncer aussi facilement. Ne demandez pas pourquoi cet élan de motivation soudain m'étais venu. C'était là, comme ça. Et puis, je ne pensais pas que Peneloppe pourrait m'énerver. En principe, j'évitais de trop m'emporter envers mes amis, ou les êtres que j'apprécie. Je ne m'attendais pas non plus à ce que cette dernière ne me fasse du mal. Ou du moins, ne me fasse beaucoup mal. Peneloppe n'étais pas comme ça. En tout cas, c'est ce que je pensais parce qu'elle ne m'avait jamais montré un masque aussi sur-de-soi et aussi sarcastique. Comme si elle faisait exprès de m'énerver.

En premier lieu, elle tenta de me faire tomber. Et elle réussis. Sa feinte était simple, je ne voyais pas pourquoi est-ce que j'étais tombé bêtement dans son pège. Peut-être que j'avais trop la tête ailleurs pour pouvoir y réfléchir. Ce qui n'était pas très malin de ma part. Ce cours était donné pour que nous puissions arrêter d'être trop impulsif, et pouvoir mieux se concentrer en combat, donc, qui dit concentration, dit réfléxion et qui dit réfléxion, dit supériorité. Bien entendu, cette règle ne s'applique que si l'autre combattant, l'adversaire, n'est pas concentré ce qui voudrait dire qu'il ne manifeste pas de réfléxion particulière. De mon point de vue, c'était une bonne initiative de la part de Peneloppe de me faire tomber. D'ailleurs, je dois dire qu'elle m'avait surprise. Et la surprise était une chose essentielle dans tous bon combat qui se respecte. Surprendre l'adversaire est un point culminant d'un combat, il peut faire pencher la balance à la dernière seconde dans le camps adverse. Ce qui pouvait soit avantager, soit désavantager. D'un point de vue ou d'un autre, cela restait une chose primordiale. Surtout dans un duel. Vous pouvez vous demander où est-ce que j'ai appris tout ça. Une partie est avec M. Hall, une autre avec un autre professeur enseignant le combat au corps-à-corps. Mais là n'est pas la question. En étant étendu sur le sol, j'avais aperçu Hall dans un coin de mon champs de vision. Il était là, tranquilement, en train de s'appuyer sur son fidèle bâton extensible, à nous regarder attentivement afin de définir sans doute, si le combat se déroulait selon ses dires. Cela m'irritait un peu, mais je ne devais pas détourner mon attention, j'étais déjà assez préoccupé par la situation actuelle. Je me relevai grâce à une roulade sur le dos et en moins de deux secondes, je me retrouvais, à l'aide de mon pied gauche à effectuer un coup de pied à bout portant. Sans prendre la peine de savoir si j'avais fait mal à ma camarade, j'avais enchaîné avec un coup de pied circulaire avec le droit pour finir par sauter par dessus Peneloppe en m'agrippant à ses épaules. Je maîtrisais assez bien ce mouvement. Il suffisait de se mettre face à son adversaire, de tendre les jambes, de donner une impulsion brève et puissante avec ses pieds et de tenir très légèrement les épaules de son adversaire en faisant une sorte de roue qui me faisait attérir dans le dos de Peneloppe tout en la faisant se retourner. Il m'avait fallu des années d'entraînements afin de pouvoir executer correctement cette prise et j'étais assez fier du résultat. En fait, quand on regarde celui qui l'éxecute, on dirait presque qu'il défie les lois de la gravité. Comme si, quand ses pieds se décolaient du sol, l'air l'emportait afin de l'aider à effectuer ce mouvement. C'est une prise d'un art martial que je n'avais pas pris la peine de chercher mais qui était très pratique pour déstabiliser l'adversaire.

Maîtrise en cours particuliers