bitch, i'm perfect

Putin. Qu'est-ce que je déteste devoir me réveiller, surtout le matin. Être obligé d'affronter cette sensation de faiblesse, cette fatigue, ces maux de tête et cette nausée, bref cette gueule de bois, il n'y a pas plus chiant. Surtout qu'après je me promets d'arrêter de boire, je me dis que je vais me coucher tôt, ne pas organiser de soirée où l'alcool tombe à flot puis je craque. Je bois une bière, deux bières et je me retrouve le lendemain entre un satyre et une harpie. Mais aujourd'hui et que les dieux soit loués, ce n'était pas sur l'herbe que j'ouvris les yeux, mais bien dans mon lit. Je regarde le radio-réveil posé sur la commode, il n'est que 6H00, chouette je viens de me réveiller une heure avant le début des cours. C'est rare. Je me dis que je ferais mieux de me rendormir, qu'une heure passe vite quand Morphée nous tient entre ses bras, mais que finalement, ça faisait un bon bout de temps que je n'avais pas vu un lever de soleil. Vous allez sûrement vous dire que ouais c'est ringard de se réveiller à l'aube juste pour voir une boule lumineuse s'élever dans le ciel, mais croyez-moi, quand on est demi-dieux et qu'on sait que c'est Apollon qui commence en faite sa traversée dans le ciel à bord de sa décapotable flamboyante (et je parle bien du sens littéral, sa voiture elle crame vraiment tout sur son passage), on a vraiment envie de se bouger le cul aussi tôt pour aller au Lac.

Après m'être habillé en vitesse, pas besoin de se saper en costard, les filles d'Aphrodite ne sont pas matinales, je me dirige vers le Lac. Juste à ma façon de marcher, j'en déduis que j'ai l'air d'un gros débile qui essaye d'imiter Œdipe et sa blessure au pied. Voilà une des raisons pourquoi je n'aime pas me réveiller le matin, j'ai juste l'air d'un gros loser qui se réveille après sa première fois, sa première cuite quoi. Pourvu qu'aucun Dionysos ou Satyres ne me voient, ça ruinerait ma réputation de maître de fête et pour un fournisseur de bon alcool, ça fait pas très crédible. Donc j'arrive après plusieurs minutes au lac, je m'installe sur le sable et j'ouvre une canette de bière. Comment ça c'est c'est trop ? Je vous rappelle que ce n'est pas vous qui avez cette fichue bague au doigt qui vous oblige à vous hydrater constamment, donc laissez nous, moi et mon alcoolisme. Donc comme je disais, je bois ma bière tranquille puis je pense à tout ce qui s'est passé passé récemment dans ma vie et à mon père. Ouais c'est chiant. La moindre goutte d'alcool suffit à faire apparaître dans ma tête son hideuse tête lassé. Mais à force et quand on s'habitue, et vous me connaissez, avec tout l'alcool que j'ai bu au cours de ma vie et après mon entrée à la Colonie, j'ai eu le temps de m'habituer. Donc là, je suis posé tranquillement, je regarde le reflet sur le Lac du soleil se levant et j'entends un bruit. Pas n'importe quel bruit, un bruit de pas. Bon, vous devez connaître la chanson comme quoi les sang-mêlés sont toujours prêts pour le combat et bah c'est mon cas aussi. Immédiatement, je tire la vieille montre à gousset argentée que mon père m'a offert et je l'ouvre. Un arc se déploie dans main, une flèche déjà placé à l'intérieur, et un carquois remplie d'autres flèches en bronze céleste apparaît dans mon dos. Je pointe la flèche vers le bruit. « Toi. » Dis-je d'un air dégoûté, mais d'une voix faible. Jasper Dawson, conseiller en chef des Thanatos, est en ce moment-même devant moi. On a eu un accrochage lors d'une réunion et depuis ce jour, on se fait la guerre. Alors je peux vous avouer que là tout de suite, je n'ai pas vraiment envie de baisser mon arc. « Qu'est-ce que le fils du dieu de la Mort fait aussi tôt dehors ? C'est pas plutôt le Crépuscule votre truc ? Tu sais genre la nuit, l'ombre, les ténèbres et la mort. Les trucs que les cinglés comme vous aiment. » Ouais je sais, je fais partie de ceux qui appuient rapidement sur la gâchette.

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Toujours la pointe de sa flèche en direction du fils de Thanatos, Athènes observait ses moindres faits et gestes. Malgré le fait qu'ils se disputent à chaque fois que leurs regards se croisent, notre fils de Dionysos n'avait rien à en vouloir à Jasper, mais il tirait une certaine satisfaction à le torturer et à l'humilier. Malheureusement, là tout de suite, ils étaient que deux. « Du calme princesse. À ce que je vois, on s'énerve vite. » Lança-t-il après un long soupire. Il ne savait pas vraiment quoi répondre à l'attaque du jeune homme. Oui, il était alcoolique, oui il préférait dormir jusqu'à ce que le Soleil soit au zénith, et oui, il faisait la fête tous les soirs. Et alors ? Les enfants d'Athéna préfèrent s'instruire, les enfants d'Aphrodite se pouponnent, les fils d'Héphaïstos forgent et les fils de Dionysos détendent l'ambiance de travail acharné qui pèse sur la Colonie. Chacun son truc. Mais si c'était ça la seule argumentation que ce fils de Thanatos pouvait donner, il était inscrit d'office dans la liste des personnes à éviter d'Athènes.  Mais ce qui semblait vexer Jasper n'était pas d'être qualifié de cinglé, mais plutôt d'avoir une flèche pointé vers sa poitrine. Bah dis-donc, j'ai l'impression d'avoir en face de moi une vraie fille d'Aphrodite en sa période de saignement, pensa-t-il lorsqu'il le vit faire sortir d'entre les enfers une sorte d'ancien combattant grec mort depuis des lustres. « C'est bon ? Monsieur a sorti son jouet pour impression ses copains, il est content ? » Dit Athènes sur un ton sarcastique. Mais il ne pouvait lui en vouloir. Comme lui et tous les autres demi-dieux, Jasper était toujours prêt au combat, une sorte d'hyperactivité. Mais ce n'est pas un simple cadavre qui allait faire peur à notre fils de Dionysos, oh non. Il lui fallut simplement ré-orienter ses bras pour viser une nouvelle fois le garçon de sa flèche. Le fils de Thanatos semblait dicter ses règles, mais il n'avait pas compris que c'était Athènes qui était en position de force. « Baisser mon arme et m'en aller ? Non, je ne crois pas. Ce jeu commence à devenir amusant. Mais laisse-moi te dire quelque chose. Ici et maintenant, c'est moi qui suit en position de force. Tu ne connais sûrement pas mes pouvoirs, mais je suis capable de produire la folie chez des personnes comme chez des monstres. Hors, je ne crois pas que tu seras capable d'invoquer d'autres morts une fois ma flèche décochée dans ton buste et ton cerveau confus, te faisant croire que tu es une poule perdue loin de son poulailler. » Notre jeune héros paru peiné, comme s'il se souciait vraiment du sort de Jasper. Il avait fait l'erreur de se dégager de derrière son combattant grec, permettant à Athènes de le viser sans aucun obstacle devant lui. Il devait juste trouver un moyen de se débarrasser rapidement du cadavre sans permettre au fils de Thanatos de se dégager de sa ligne de mire.

Puis, Jasper fit l'erreur de critiquer sa position en tant que conseiller en chef de son bungalow. Ce qui était bien entendu, la dernière chose à faire. « Ah je voulais de dire, ton poste de chef de bungalow on te l'a donné parce qu'on avait pitié de toi. Qui voudrait d'un alcoolique comme chef de bungalow ? Puis je préfère être cinglé que d'être accro à la drogue et à l'alcool. Rien qu'à te voir tu me donnes envie de me vomir et tu m'ennuies tellement, tu penses que je vais m'emporter ? Moi contrairement à toi j'ai un cerveau qui marche fils de Dionysos. » Athènes ne prit pas le temps de répondre à sa provocation, et ré-orienta directement sa flèche vers le cadavre. Avant même de lui laisser un temps de réaction, il lâcha ses doigts de la corde et décocha la flèche en pleine poitrine du mort. Il avait fait l'expérience après un séjour dans les plaines des Asphodèles et il savait que même les morts étaient sensibles au bronze céleste. Au pire, même si la flèche ne réussissait pas à le désintégrer, il deviendrait tellement fou qu'il ne reconnaîtrait même plus son maître. Tout de suite après, afin de ne pas laisser du temps à Jasper d'invoquer un autre mort et de prendre la position de force, Athènes roula en arrière puis pris une autre flèche de son carquois qu'il déposa avec vitesse sur l'arc. Se relevant, il le pointa une nouvelle fois. « Je ne pense pas que tu vas t'emporter, tu l'as déjà fait à partir du moment où tu as invoqué ce combattant mort pour me faire peur. Désolé ma princesse, mais tu ne fais pas le poids contre moi pour l'instant. » Il esquissa un sourire d'excuse. « Et mon poste de conseiller en chef, on me l'a donné parce que j'ai fait mes preuves à la Colonie, par par pitié contrairement à toi, qui je te rappelle, est chef d'un Bungalow qui n'abrite pas plus de cinq personnes en ce moment même. »

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